Immobilier : un nouvel impôt pour remplacer la taxe d'habitation ?
Une taxe s'éteint, une autre s'éveille (probablement). Alors que la diminution avant la disparition probable de la taxe d'habitation fait grincer des dents les collectivités, c'est bien vers l'hypothèse d'un autre impôt local que l'on se dirige. La mission Bur-Richard (du nom d'un sénateur et d'un préfet) qui doit réfléchir aux évolutions de la fiscalité locale se dirige en effet vers ce scénario dans les conclusions qu'elle devra rendre.
L'annonce de la suggestion sera probablement faite en mai. L'idée est de mettre en place un "impôt local citoyen" dont l'objectif serait double. Primo, continuer à maintenir un lien fiscal entre les résidents d'une commune –même quand ils ne sont pas propriétaires– et le financement des services publics. Deuxio, de manière plus prosaïque, il s'agit de compenser en partie la disparition progressive de la taxe d'habitation, voulue par Emmanuel Macron avec la désapprobation de collectivités locales.
Lire aussi - Taxe d'habitation: Le Maire assure qu'il n'y aura "pas de nouvel impôt pendant le quinquennat"
A priori, pour que cette idée ait une chance de passer, la nouvelle taxe devra être nettement plus faible que la taxe d'habitation pour ne pas court-circuiter la mesure populaire que représente la progressive disparition de cet impôt. Le sénateur Alain Richard évoque des recettes qui représenteraient "le quart ou le cinquième" du montant de la taxe d'habitation.
Un projet favorablement accueilli donc par les élus locaux mais qui restent aux abois pour trouver d'autres moyens de compenser la disparition progressive d'une de leurs principales sources de financement. Un transfert de la partie départementale de la taxe foncière aux communes est aussi évoqué. Une opération qui serait indolore pour les contribuables… sauf si le département voulait à son tour récupérer d'une main ce qu'elle lâcherait de l'autre.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.