L'optimisme, moteur de l'être humain et carburant des entreprises dynamiques

Auteur(s)
JmC
Publié le 01 février 2016 - 15:52
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Matinale Metropole Nice Cote Azur 27.01.2015
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©Maison Métropole NCA/Twitter
Christian Estrosi lors de la matinale de la Maison de la Métropole NCA: "l'optimisme est l'un des moteurs" de l'être humain.
©Maison Métropole NCA/Twitter
L'optimisme, non seulement dans la vie privée mais au sein de l'entreprise, est l'un des principaux moteurs de l'être humain. C'était le thème de la 12e "Matinale Éco" organisée mercredi 27 janvier par Virginie Atlan, directrice de la Maison de la Métropole Nice Côte d'Azur à Paris, et co-animée par Thierry Saussez, créateur du "Printemps de l'optimisme".

Pour réussir sa vie privée et sa carrière, le moteur essentiel est souvent l'optimisme. Et cela fait boule de neige, quand on défend ses valeurs et qu'on entraîne les autres avec soi. C'était le thème de la 12e "Matinale Éco" de la Maison de la Métropole Nice Côte d'Azur (MNCA) à Paris, qui s'est tenue mercredi 27 janvier: "Valeurs, bien-être et optimisme sont-ils les axiomes de la réussite d'un territoire?"

Chaque mois la Maison de la MNCA, antenne parisienne de la Métropole ouverte fin novembre 2014 par Christian Estrosi, maire de Nice et président de la MNCA, réunit, à l'initiative de sa directrice Virginie Atlan, des chefs d'entreprise, décideurs, experts, innovateurs, fondateurs de start-up, responsables de collectivités locales, d'entreprises privées ou publiques, d'associations, pour échanger sur les évolutions économiques, technologiques et sociétales (en partenariat avec FranceSoir et à suivre sur Twitter).

"La disposition optimiste encouragée en entreprise et collectivité engendre la confiance générale qui génère des résultats, de la capacité à imaginer", a rappelé en préambule Virginie Atlan, qui co-animait cette matinale. "Il ne faut pas laisser faire les choses, nous devons être acteurs de nos vies, saisir les opportunités et trouver les moyens de nous dépasser sur le plan personnel et professionnel dans le sens de l'intérêt général.

L'autre co-animateur de la matinée était Thierry Saussez, conseiller en communication et créateur du "Printemps de l'optimisme" et auteur de plusieurs livres sur le sujet. Pour lui, "nous ne sommes pas des optimistes béats. Nous ne voyons pas le monde plus beau qu'il n'est. Nous connaissons les risques et les galères. Mais nous voulons aussi diriger notre regard vers ce qui est beau, positif, plein d'espoir. Nous entendons également valoriser les innovateurs, les traceurs, les entrepreneurs. Les +faiseux+ plus que les +diseux+, comme dit Alexandre Jardin. Ceux qui proposent des solutions au lieu de créer des problèmes".

L'optimisme, dans les affaires et en politique? Pour Christian Estrosi, qui a donné le coup d'envoi de cette matinale, cela "peut paraître, pour des observateurs extérieurs, pas forcément quelque chose de très sérieux dans la situation économique dans laquelle nous nous trouvons". "Eh bien moi je crois, au contraire, pour être un gestionnaire de ressources humaines (...), que c'est un des moteurs qui fait avancer l'homme et la femme, qui lui donne envie de se surpasser, de se hisser dans l'ascenseur social, d'essayer de trouver des raisons d'espérer dans sa vie, des formes d'épanouissement familial comme professionnel. C'est un thème qui va de plus en plus trouver sa place dans la gestion d'une grande démocratie comme la nôtre, dans ses potentiels de croissance et dans les performances de ses entreprises", a-t-il dit. Cela "peut nous permettre de gommer cette part d'individualisme et d'égoïsme qui malheureusement a pris le dessus ces dernières décennies dans notre pays: c'est aussi cela que nous avons à combattre et que l'optimisme peut nous aider à dépasser".

Philippe Maillard, directeur de projets au pôle innovation de 2EI Veolia, une entité spécialisée dans "la ville durable", a rappelé les neufs engagements de sa société: "gérer durablement les ressources; contribuer à la lutte contre le dérèglement climatique; préserver et restaurer la bio-diversité; construire de nouveaux modèles de relations et de création de valeurs avec nos clients et les parties prenantes; contribuer au développement et à l'attractivité des territoires; fournir et maintenir des services essentiels à la santé et au développement humain; garantir un environnement de santé sain et sécurisé; favoriser le développement professionnel et l'engagement de chaque salarié; garantir le respect des diversités, des droits humains et sociaux fondamentaux au sein de l'entreprise". Il a donné l'exemple d'un partenariat public-privé avec la MNCA permettant d'inciter, via 3.000 capteurs, des innovations technologiques et un accompagnement humain, de faire des économies de 10% sur les dépenses d'énergie. Autre exemple de monitoring urbain: un capteur et une application numérique sur les pollens, pour améliorer la santé des personnes allergiques, vont être installés dans la ville de Nice.

Claire Peradotto, gérante de l'entreprise d'enseignes Peradotto Publicité créée en 1963 par son père, a lancé en 2012 le site internet REN.fr dont le concept est de "véhiculer du bonheur et de l’optimisme par la création de tableaux éco-responsables de décoration d’intérieur comprenant un message éthique". Pour elle, "l'optimisme, ça commence avec le bon sens", mais "il faut aller le chercher", en commençant par se faire du bien à soi-même avant de le partager avec les autres. "Sois le changement que tu veux voir dans le monde" est l'une des citations de Gandhi qu'elle a illustrée sur l'un de ses tableaux. Elle a aussi présenté les peintures et stickers de l'artiste de rue Faben représentant le "Renlover", un petit personnage à tête en forme de coeur et brandissant trois doigts, signe d'optimisme.

Philippe Dourcy, directeur de la communication et des affaires publiques de Décathlon, a souligné que deux valeurs résumaient l'état d'esprit de son entreprise, qui fête cette année ses 40 ans: "la responsabilité" (des fonctions d'encadrement sont confiées à de jeunes salariés) et "la vitalité". Décathlon soutient le "Printemps de l'optimisme", car les relations entre sport et optimisme sont évidentes, a-t-il souligné, et "l'optimisme est une valeur fondamentale chez nous". L'entreprise s'attache donc à "recruter des gens optimistes, passionnés, dynamiques, engagés", et incite ses collaborateurs "à prendre des risques -et c'est la prise de risques qui génère l'optimisme, aussi".

Alexandre Jost, fondateur de La Fabrique Spinoza, qui se définit comme un "think-tank du bonheur citoyen", veut remettre le bonheur "au coeur du débat". "Les émotions et les valeurs peuvent aujourd'hui pénétrer le territoire", a-t-il dit, soulignant qu'on connaissait aujourd'hui les mécanismes de l'épanouissement humain, y compris par des travaux et colloques de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques). Cela influe sur les politiques publiques, notamment des territoires, et les études de La Fabrique Spinoza dans le département de la Gironde ont montré des disparités dans les jugements humains selon les métiers, les lieux géographiques ou le sexe. Ainsi, a-t-il dit, les femmes répondent généralement plus positivement à la question: "Toutes choses prises en compte, est-ce que votre vie vaut vraiment le coup d'être vécue?". Il a plaidé notamment pour la valorisation de "l'altruisme rationnel" et la prise en compte des générations futures, comme veut le faire la ville du Havre. "Le territoire vous a-t-il donné tous les moyens nécessaires à développer votre projet de vie?" est l'une des questions qu'on peut poser aux habitants pour améliorer ces politiques publiques. Paraphrasant le film Lucy de Luc Besson, Alexandre Jost a estimé que "l'on utilise seulement 10% de notre humanité".

Enfin Jean-Baptiste Leprince, fondateur et directeur il y a trois ans de la publication mensuelle EcoRéseau, dont la devise est "Entreprendre, innover, positiver", a dit son optimisme quant à la survie de la presse écrite: "Le papier nous parle encore, on pense qu'on n'a jamais eu autant besoin finalement de l'écrit et de médias papier". Le journal veut promouvoir l'esprit d'entreprise et "parler des choses qui vont bien en France, parce qu'il y a quand même plein de choses qui vont bien en France", a-t-il dit. Partenaire également du "Printemps de l'optimisme", il a annoncé, avec son rédacteur-en-chef Julien Tarby,  la création de deux trophées: celui de "l'électron libre" (qui sera remis à des personnes au parcours ou aux idées atypiques) et celui "de la culture du rebond" (décerné à ceux qui se relèvent d'un échec et rebondissent).

(Voir ci-dessous les vidéos des interventions de cette 12e Matinale)

 

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