Menace de grève chez Aigle Azur : reprise des négociations

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 25 août 2016 - 18:48
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Les pilotes volent 18 à 20 jours par mois et parfois jusqu'à sept jours d'affilée.
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Après deux rencontres, les négociations sur les conditions de travail et de rémunération des pilotes d'Aigle Azur doivent reprendre ce jeudi. Le syndicat de pilotes de la compagnie aérienne a déposé un préavis de grève du samedi 27 août au samedi 3 septembre inclus, le troisième en trois mois.

Les négociations entre Aigle Azur et ses pilotes, en conflit sur les conditions de travail et de rémunération, doivent reprendre ce jeudi 25 après-midi, a indiqué à l'AFP un représentant du SNPL, qui menace toujours d'une nouvelle grève d'une semaine à partir de samedi 27. Après deux rencontres mardi 23 et mercredi 24 sous l'égide d'une médiation du ministère du Travail, celle de ce ce jeudi est prévue uniquement entre les deux parties, a précisé Philippe Benban, vice-président du bureau SNPL Aigle Azur. Le syndicat de pilotes de la deuxième compagnie française, qui dessert notamment l'Algérie, a déposé un préavis de grève du samedi 27 août au samedi 3 septembre inclus, le troisième en trois mois.

La dernière grève, du 28 juillet au 4 août, avait été suivie par 28% des pilotes et avait affecté 150 vols (annulés, modifiés ou retardés) et 24.000 passagers, selon la direction, qui évalue les pertes à 3,5 millions d'euros. Les pilotes réclament "des conditions de travail compatibles avec un niveau acceptable de fatigue", le "respect de la réglementation en termes d'organisation du travail, de contrat de travail" et un nouvel accord collectif. Selon le SNPL, Aigle Azur a dénoncé en mars 2013 tous ses accords encadrant le temps de travail des pilotes et impose depuis un rythme de travail "éreintant". Les pilotes volent 18 à 20 jours par mois et parfois jusqu'à sept jours d'affilée, sans suivi de leur niveau de fatigue, affirme le syndicat.

Aigle Azur assure avoir répondu aux revendications des pilotes sur les plannings mais souligne que "l'analyse de sa profitabilité et de ses coûts salariaux, au regard de l'environnement concurrentiel" ne lui "permet pas de répondre favorablement" aux "revendications salariales" des pilotes. Selon le représentant du SNPL, la rémunération moyenne des pilotes pour une journée de vol a baissé de 27% en quelques années. Faisant état d'une situation "qui reste fragile", la direction a prévenu qu'une nouvelle grève d'une semaine "pourrait fortement nuire à l'avenir de la compagnie et aux emplois de ses 1.200 salariés". Aigle Azur, propriété du groupe de transport GoFast, dessert l'Algérie, le Portugal, le Mali, la Chine et le Sénégal, au départ de six villes en France. Elle assure quelque 300 vols réguliers chaque semaine.

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