Revenu universel : un Français tiré au sort va gagner 1.000 euros par mois
Le revenu universel a été l'un des débats ardents de l'élection présidentielle. Son principal soutien, Benoît Hamon, a réalisé un score plus que décevant pour le PS et l'idée semblait donc condamnée à être enterrée au moins pour ce quinquennat.
C'est ce que cherche à éviter les instigateurs du collectif Mon revenu de Base, soutenu notamment par le Julien Bayou, porte-parole d'Europe Écologie-Les Verts (EELV). Le groupe cherche à démontrer la pertinence de l'idée par l'expérimentation. Par conséquent, il cherche à offrir à un Français tiré au sort la somme de 1.000 euros par mois pendant un an.
Les modalités pour remporter cette "loterie" restaient floues ce jeudi 2, notamment parce que le site du mouvement était à la mi-journée inaccessible, vraisemblablement victime de son succès. Mais l'organisation assure qu'elle est "gratuite et sans engagement".
La méthode de financement est de son côté parfaitement claire: recourir à la générosité de ceux qui croient en ce concept. Une cagnotte a ainsi été créée afin de recueillir les 12.000 euros nécessaires à l'expérimentation du projet pendant un an. Si elle dépasse ce seuil, un nouveau chanceux sera tiré au sort par tranche de 12.000 euros atteintes. Elle avait recueilli ce jeudi à midi près de 5.000 euros envoyés par une centaine de donateurs.
L'objectif de cette opération est également de démontrer qu'il est possible d'expérimenter le revenu universel à grande échelle et grâce à une politique publique. Une expérimentation qui cependant nécessite qu'une loi soit votée.
Sujet de discorde d'abord durant la primaire socialiste puis la campagne présidentielle, le revenu universel est critiqué par ses détracteurs comme un assistanat permanent ou une acceptation du chômage, dont le coup se chiffrerait en centaines de milliards d'euros. Mais il est également soutenu par certains économistes ou grands dirigeants d'entreprise tels Elon Musk ou Bill Gates, qui y voient le seul moyen de lutter contre la raréfaction du travail issu de l'automatisation.
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