Travaux : plus que quelques semaines pour profiter du crédit d'impôt sur les fenêtres, volets et portes d'entrée
Emmanuel Macron l'avait annoncé au début du mois d'octobre lors d'une rencontre avec des représentants du secteur du BTP: le Crédit d'impôt pour la transition énergétique (CITE) pour les fenêtres, les volets et les portes d'entrée allait bel et bien être supprimé car jugé dévoyé de son but originel. La transition cependant ne devait pas être brutale mais progressive. Et cela sera bien le cas.
Les députés ont adopté en commission un amendement garantissant le crédit d'impôt de 30% sur les changements de fenêtres, de volets et de portes d'entrée jusqu'au 1er janvier 2018. Pour rappel, ce devait être à l'origine au mois de septembre que cette réduction aurait dû s'appliquer, offrant donc encore quelques semaines pour ceux qui veulent profiter du dispositif.
A partir du jour de l'An 2018, le crédit ne disparaîtra pas mais passera à 15%. Il sera ramené à 0% pour tout devis signé à partir du 1er juillet 2018. Vous ne pourrez donc plus faire baisser la note pour vos travaux (si du moins vous étiez imposable) à partir de l'été prochain. Mieux vaut donc hâter votre décision si vous aviez une réflexion en ce sens, en profitant de cette petite extension.
D'un point strictement légal, l'amendement devra encore être voté en séance à l'Assemblée nationale pour être définitivement adopté, ce qui s'annonce être une formalité.
Le gouvernement avait annoncé sa volonté de mettre fin à ce dispositif fiscal arguant que son gain en terme d'économie d'énergie était modeste au regard de son coût de 800 millions d'euros en 2016. Il estimait également que cette niche fiscale était un nid à "effets d'aubaine", autrement dit que la mesure revenait à rétrocéder de l'argent public à des particuliers qui auraient fait les travaux nécessaires même sans cette incitation fiscale. Une pure perte donc.
Les représentants professionnels du secteur de la menuiserie, qui emploie 140.000 personnes, dénonçait la fin probable du dispositif assurant que "plusieurs dizaines de milliers d'emplois" seront menacés à partir du deuxième trimestre 2018.
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