Voitures électriques: vraiment plus chères et moins polluantes?


L'idée de la voiture électrique séduit à l'heure où les préoccupations environnementales entrent de plus en plus en compte dans les décisions d'achat des consommateurs. Mais leur prix reste le principal repoussoir.
Selon une étude publiée fin septembre, "le véhicule électrique est perçu comme une voiture plus chère à l'achat que son équivalent thermique pour 86% des automobilistes dans le monde et 91% des Français". Elles représentent donc tout juste 1% des immatriculations en France.
Pourtant, à l'usage, une voiture électrique peut revenir moins cher qu'un véhicule essence ou diesel selon une étude de l'UFC-Que Choisir. L'association de consommateurs rappelle en effet que le coût total d'un véhicule ne peut se résumer à son prix d'achat et que le coût du carburant n'est pas le seul élément à prendre en compte concernant les frais qui suivront.
Voir: Le prix, premier frein à l'achat de voitures électriques
L'étude montre que "l’ensemble des coûts supportés par les consommateurs lors de la détention d’un véhicule (assurance, carburant, financement, d’entretien et les coûts de déprécation), montre que malgré un prix d'achat plus élevé, les véhicules électriques et hybrides rechargeables s’avèrent en réalité plus économiques que les véhicules utilisant un carburant fossile", explique l'UFC-Que Choisir. Ce bénéfice atteint 3% face à un diesel et 5% face à une essence dès 4 ans de possession.
L'avantage de l'électrique reste cependant dépendant des primes à l'achat. Mais "grâce à la baisse des coûts de production, les véhicules électriques et hybrides rechargeables devraient rivaliser avec les voitures thermiques, même sans bonus, d’ici à 2025", calcule l'association qui milite donc pour que les constructeurs soient tenus d'afficher "une information sur le coût global des véhicules".
Le véhicule électrique reste cependant confronté à d'autres handicaps que le prix. Selon l'étude de septembre dernier, le deuxième frein majeur est celui de l'autonomie. Seuls 13% des automobilistes français "imaginent pouvoir acheter une voiture électrique ayant moins de 300 km d'autonomie".
Beaucoup critiquent également son caractère "faussement écologique". La construction de ces véhicules, l'énergie nécessaire au rechargement des batteries et la production de ces dernières ont un impact carbone non négligeable. Impact que les experts espèrent cependant voir réduit à l'avenir par de nouveaux modes de production.
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