Bayer se défend de vouloir introduire en Europe les OGM de Monsanto

Auteur(s)
La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 10 octobre 2016 - 15:56
Image
Le logo de Bayer.
Crédits
©John Macdougall/AFP
Bayer a mis quelque 60 milliards d'euros sur la table pour mettre la main sur Monsanto.
©John Macdougall/AFP
Le rachat du géant de l'industrie chimique Monsanto par l'Allemand Bayer fait craindre à certains l'introduction en Europe des OGM de l'Américain. Une volonté démentie ce lundi par le patron de Bayer.

Le chimiste allemand Bayer s'est défendu ce lundi 10 de vouloir utiliser le rachat en cours de l'américain Monsanto pour pousser à l'introduction des OGM en Europe, selon les propos de son patron Werner Baumann.

"C'est clair: nous ne voulons pas racheter Monsanto pour instaurer les plantes génétiquement modifiées en Europe", a assuré Werner Baumann dans un entretien au quotidien Süddeutsche Zeitung.

"Certains disent qu'avec la réputation dont nous bénéficions en Europe, cela serait peut-être plus facile que pour Monsanto. Mais il n'est pas question de cela. Si les politiques et la société ne veulent pas de semences OGM, alors nous l'acceptons", a poursuivi le responsable de Bayer, qui a mis quelque 60 milliards d'euros sur la table pour mettre la main sur Monsanto.

Werner Baumann reconnaît toutefois être "sur le fond d'un autre avis". "Il y a vingt ans, quand c'était nouveau et que nous n'avions aucune expérience, il était justifié d'être sceptique, mais aujourd'hui c'est différent", affirme-t-il, ajoutant ne voir "aucun indice" que les OGM ne sont "pas sûrs" ou comportent "des risques pour l'environnement".

Dans un secteur mondial de la chimie en pleine concentration, la fusion de Bayer et Monsanto, qui doit encore recevoir le feu vert des autorités de la concurrence, est fortement décriée par certains agriculteurs, politiques et défenseurs de l'environnement, certains la décrivant comme "un mariage noué en enfer".

Outre la question des OGM, les deux groupes ont chacun à gérer aussi la mauvaise réputation de certains de leurs pesticides, ceux dits "tueurs d'abeilles" pour Bayer et, pour Monsanto, le Roundup (glyphosate), dont les effets sur la santé humaine sont controversés.

 

À LIRE AUSSI

Image
Une abeille butine une fleur.
Ecologie : l'inquiétante disparition des abeilles
Depuis plusieurs années, le nombre d’abeilles dans le monde diminue dangereusement, faisant craindre une catastrophe écologique. Si les responsables semblent identifié...
27 octobre 2014 - 17:55
Société
Image
Le logo de Monsanto.
Soja OGM : Monsanto reçoit l’agrément européen
Le groupe américain Monsanto a annoncé vendredi avoir reçu l'agrément de l'Union européenne pour y commercialiser une variété de soja génétiquement modifié. Cette dern...
24 juillet 2016 - 14:44
Société

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.