Brexit : HSBC confirme que 1.000 emplois devraient être déplacés de Londres à Paris
Le directeur général de HSBC, Stuart Gulliver, a confirmé dans une interview à Bloomberg Television qu'un millier d'emplois de son activité de banque d'investissement à Londres devraient être déplacés à Paris, avec la sortie du marché unique du Royaume-Uni.
Interrogé depuis la station de ski suisse de Davos en marge du forum des dirigeants du monde entier, M. Gulliver a expliqué que parmi les divers départements de la banque au Royaume-Uni, c'est son activité d'investissement sur les marchés mondiaux qui serait touchée par la sortie du marché unique confirmée mardi 17 par la Première ministre Theresa May.
"Il y a ce que nous appelons l'activité de banque mondiale et de marché, et c'est celle pour laquelle j'ai dit publiquement, il y a un moment déjà, qu'il y aurait un millier d'emplois qui sont couverts par la législation européenne et qui, dans le cadre de l'accès au marché unique, devraient probablement aller en France dans notre cas", a expliqué le patron de HSBC.
Interrogé sur la possibilité pour HSBC de déplacer ces activités ailleurs dans l'Union européenne, par exemple à Dublin ou Lisbonne, M. Gulliver a été catégorique: "Nous avons acheté le Crédit Commercial de France en 2002, donc nous avons un service bancaire universel en France. Donc pour nous, c'est la France".
M. Gulliver a ajouté toutefois que la banque n'avait pas besoin de "se presser" pour le faire. La banque emploie près de 9.500 salariés en France.
Il a précisé que l'activité qui risque d'être déplacée concernait environ 20% des revenus de sa banque d'investissement basée au Royaume-Uni, ajoutant que les activités sur les marchés des changes, obligataires et actions ne devraient pas être touchées.
Hormis ses activités sur les marchés, HSBC dispose au Royaume-Uni de deux autres entités, qu'il ne modifiera pas malgré le Brexit: son siège mondial, que HSBC a décidé de maintenir à Londres, et sa banque au détail chargée des clients spécifiquement britanniques.
M. Gulliver a par ailleurs été interrogé sur le fait de savoir si une victoire de Marine Le Pen à l'élection présidentielle en France pourrait le pousser à changer d'avis.
"Nous répondrions à cette question seulement si cela arrivait", a-t-il répondu, ajoutant que la banque verrait de façon "entièrement positive" une victoire de François Fillon ou d'Emmanuel Macron.
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