Disney continue de grossir pour lutter contre la concurrence d'Internet
La souris commence de plus en plus à ressembler à une pieuvre: la firme Disney a annoncé jeudi 14 le rachat des actifs du groupe de médias et de diverstissement 21st Century Fox. L'empire médiatique de la famille Murdoch a cédé ses parts pour 52,4 milliards de dollars en actions, Disney ayant dû en outre reprendre à son compte une dette de 13,7 milliards. Pour ce tarif stratosphérique, Disney va acquérir les studios de cinéma de la Fox, les chaînes de télévision FX et National Geographic, la plateforme de streaming Hulu, et des participations du groupe Murdoch dans d'autres chaînes. Le magnat des médias ne gardera pour lui "que" la chaîne Fox, des chaînes locales et sportives et ses journaux papiers (comme le Wall Street Journal).
Aux yeux du grand public, cette transaction marque surtout la croissance exponentielle de la présence de Disney dans le cinéma. L'acquisition des studios, après les rachats de Marvel, Pixar et Lucas Films, permet à la société Walt Disney de posséder les licences des héros Marvel (Avengers), d'Avatar (dont James Cameron tourne actuellement les suites) en plus de son catalogue déjà conséquent de films d'animation qui trustent les écrans de cinéma dans le monde entier.
Pour Disney, cette boulimie d'acquisitions répond à une logique simple: mieux faire face à la concurrence sur les secteurs du cinéma et de la télévision menée par Internet et les nouveaux acteurs de la diffusion de vidéos comme Netflix. Ces acquisitions massives dans la production cinématographique sont d'ailleurs un prélude au prochain grand projet de Disney: le lancement de sa propre plate-forme de streaming.
Voir aussi: Disney met la main sur une partie de l'empire de Rupert Murdoch
Il reste cependant un dernier obstacle avant que l'acquisition devienne définitive: l'obtention de l'autorisation des autorités de la concurrence américaines. Le régulateur pourrait voir d'un mauvais œil en effet le niveau de concentration dans les médias américains détenus presque intégralement par une demi-douzaine de groupes seulement.
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