Google accusé de discriminer les plus de 40 ans : l'entreprise paie pour éviter le procès

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DD.
Publié le 23 juillet 2019 - 19:38
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Des employés de Google manifestent à Londres, devant le bâtiment abritant les bureaux de la firme, pour protester contre sa gestion du harcèlement sexuel, le 1er novembre 2018
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© Tolga Akmen / AFP
Google évite le procès en acceptant négocier un arrangement financier.
© Tolga Akmen / AFP

Vendredi 19, Google a accepté de verser 11 millions de dollars pour mettre fin à une action de groupe initiée par 227 plaignants. Ceux-ci estimaient avoir été victimes de discriminations à l'embauche étant considérés comme "trop âgés".

Google a préféré payé face à des centaines de plaignants qui s’estimaient discriminés par le géant de Mountain View. Selon une information dévoilée par Bloomberg, l’entreprise a accepté de verser la somme de 11 millions de dollars (environ 9,85 millions d’euros) lors d’un accord avec les parties adverses pour éviter un procès pur discrimination. Les personnes s’estimant lésées accusaient en effet Google d’avoir écarté leur candidature pour un poste du fait de leur âge trop élevé alors qu’ils remplissaient les conditions requises de compétences.

L’affaire a débuté avec le cas d’une certaine Cheryl Fillekes. Cette dernière a passé quatre entretiens d’embauche avec la firme sur les sept dernières années. Et, alors que la plaignante était visiblement très qualifiée, elle n’était jamais recrutée. Selon elle, un élément en cause: son âge. Jugée trop vieille pour l’entreprise –comprenez ayant au-delà de 40 ans– celle-ci était systématiquement recalée du processus d’embauche.

Selon le site Engadget (voir ici), quand Google ne parvenait pas à savoir directement l’âge des candidats, par exemple quand ceux-ci ne le mentionnaient pas, l’entreprise cherchait à le deviner par diverses manœuvres. La plus simple était de demander les justificatifs des diplômes pour vérifier l’année de leur délivrance. D’autres auraient été "démasqués" par leur connaissance du fonctionnement de matériel informatique ancien.

En tout ce sont 227 plaignants qui se sont réunis dans une action de groupe contre l’entreprise qui s’est terminé par un accord vendredi 19 validé par un tribunal de San Jose en Californie. Le protole prévoit le versement d’une compensation d’environ 35.000 dollars pour chaque plaignant (certains profils, comme Cheryl Fillekes, ont touché des sommes plus élevées) tandis que les avocats, eux, empochent 2,7 millions de dollars dans l’affaire.

Lire aussi - Protection des données: UFC-Que Choisir engage une action de groupe contre Google

Un montant qui ne représente qu’une goutte d’eau pour Google, puisque la société Alphabet (maison-mère de Google) a réalisé en 2018 un chiffre d’affaires de plus de 136,8 milliards de dollars. Mais la société se retrouve une nouvelle fois impliquée dans une affaire de discrimination. Elle a déjà dû faire face dans le passé à des allégations –parfois contradictoires d’ailleurs– de discrimination à l’encontre des femmes ou, au contraire, à l’encontre des "hommes blancs".

L’accord passé oblige aussi Alphabet à mieux former ses salariés sur les discriminations liées à l’âge et à mettre en place un comité enquêtant sur les plaintes reçues sur ce sujet.

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