Iran : un marché entre opportunités et risques pour les entreprises françaises
L'accord à 660 millions d'euros signé lundi 7 par Renault en Iran a mis en évidence le potentiel que représente ce marché pour les industriels. Car après des années de sanctions économiques et alors que le pays s'ouvre à nouveau, il apporte son lot de promesses. A savoir une croissance prévue à plus de 5% cette année, d'importantes réserves d'énergie à exploiter et de nombreuses infrastructures à reconstruire.
Déjà début juillet dernier, le français Total était devenu la première grande compagnie occidentale du secteur des hydrocarbures à revenir en Iran depuis la levée partielle des sanctions internationales en janvier 2016, en vertu de l'accord nucléaire signé en 2015 avec les grandes puissances, dont la France et les États-Unis. L'accord portait sur plus de 4 milliards d'euros.
Les infrastructures, notamment routières, sont également en très mauvais état. Une aubaine pour les géants du BTP Français Bouygues et Vinci qui ont déjà une longue expérience de la reconstruction des pays en développement .
L'Iran serait donc un nouveau paradis pour les entreprises étrangères et notamment françaises? Pas sûr. Car si la situation diplomatique s'est nettement améliorée ces dernières années, elle reste tendue.
Donald Trump avait promis de "déchirer" l'accord sur le nucléaire conclu sous la présidence de Barack Obama. Il n'en a rien fait mais a lancé d'autres sanctions, dénonçant "les activités pernicieuses de l'Iran au Moyen-Orient qui sapent la stabilité, la sécurité et la prospérité de la région". Les relations tendues entre Washington et Téhéran symbolisent cette instabilité qui demeure. Et qui dit instabilité dit frilosité des banques, note RTL, et donc impossibilité de monter des projets d'envergure.
Les sanctions américaines pourraient toutefois présenter un avantage pour les entreprises françaises, puisque leurs principaux concurrents seraient alors dans l'incapacité de se rendre sur place. Certaines entreprises iraniennes se sont même bâties sur ces sanctions et l'absence des Américains dans des secteurs inattendus comme les nouvelles technologies.
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