Les autorités américaines condamnent Facebook à une amende record, le cours en Bourse... augmente

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La rédaction de France-Soir
Publié le 13 juillet 2019 - 14:40
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Le patron de Facebook Mark Zuckerberg, le 30 avril 2019 à San José, en Californie
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© Amy Osborne / AFP
Facebook a écopé d'une amende record... quasiment indolore pour l'entreprise de Mark Zuckerberg.
© Amy Osborne / AFP

Facebook a été condamné par l'autorité de la concurrence américaine à une amende record de cinq milliards de dollars. Ce montant gigantesque est quasiment indolore pour l'entreprise qui a même vu son cours en Bourse monter.

La décision est paradoxalement interprétée comme un symbole de la puissance de GAFAM, ces géants du numérique, et de l’impuissance des Etats. L’autorité de concurrence américaine a imposé à Facebook une amende de 5 milliards de dollars (4,4 milliards d’euros) pour son rôle dans le scandale de Cambridge Analytica. Une sanction record dont la conséquence en Bourse a été… une hausse du cours de l’action Facebook de plus de 7%.

Comment expliquer un tel paradoxe? Selon les analyses dans la presse américaine, le marché a considéré que les restrictions se rajoutant à l’amende (des contrôles plus stricts sur le respect de la vie privée) ne sont pas suffisamment sévères pour remettre en cause le modèle de Facebook.

Le chiffre d’affaires du réseau social aux 2,7 milliards d’utilisateurs a annoncé au premier trimestre s’élevait à 15 milliards de dollars en hausse de 26%. Autrement dit, l’amende record ne représente qu’un mois de l’activité de Facebook. Le bénéfice attendu pour l’année 2019 s’élève, lui, à 22 milliards de dollars.

Lire aussi - Cambridge Analytica: la société a officiellement fait faillite

A l'origine du scandale, la firme Cambridge Analytica avait récupéré, via un questionnaire psychologique auquel ont répondu 270.000 personnes, les données de 87 millions de leurs amis, en 2014. Cela a permis à la société britannique de se constituer une précieuse base de données avant d'être embauchée par l'équipe de campagne de Donald Trump.

A l'époque, les applications autorisées par une personne avaient accès aux données de ses amis, ce qui explique le très grand nombre de personnes affectées au final. Cette option a été supprimée en 2014, mais le PDG Mark Zuckerberg a reconnu que le réseau social devait mieux contrôler lui-même l'usage des données par les applications tierces.

Voir aussi:

Contenus haineux: Facebook promet de collaborer avec la justice française 

Usage de données: Facebook assigne le sud-coréen Rankwave

 

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