Le chiffre d'affaire de Disney vire à la baisse


Le PDG de Disney s'est dit "ouvert" mardi 7 à une nouvelle prolongation de son mandat, en marge de résultats trimestriels montrant un recul marqué du chiffre d'affaires dans presque toutes les activités du groupe à l'exception de ses parcs d'attractions.
La recherche d'un successeur pour Bob Iger, qui assure la direction générale depuis fin septembre 2005, avait dû être relancée après la démission surprise en avril de celui qui était considéré comme son dauphin, Thomas Staggs, et elle n'a toujours débouché sur aucune annonce.
"Tout en étant convaincu que mes successeurs vont être choisis en temps opportun, et bien choisis, si c'est dans le meilleur intérêt de l'entreprise que je repousse le terme (de mon contrat), je suis ouvert pour cela", a indiqué mardi Bob Iger en réponse à une question d'analyste lors d'une téléconférence.
Son mandat a déjà été prolongé à deux reprises et court actuellement jusqu'à fin juin 2018. Bob Iger aura alors 67 ans. Des rumeurs sur une troisième prolongation avaient toutefois circulé ces derniers jours.
Les incertitudes sur la succession interviennent à un moment délicat pour Disney.
Le bilan jusqu'alors excellent de Bob Iger, qui a fait s'envoler les résultats et le cours de Bourse ces dernières années avec des acquisitions réussies comme Pixar, Marvel ou Lucasfilm, a été un peu terni par des inquiétudes quant à la santé de ses chaînes de télévision.
Le chiffre d'affaires de cette très surveillée branche du groupe, confronté à une concurrence croissante d'internet, a encore reculé de 2% à 6,2 milliards de dollars sur le trimestre clos fin décembre, premier de l'exercice décalé de Disney.
Et il a une nouvelle fois concédé mardi une baisse des abonnements, y compris pour son bouquet star de chaînes sportives ESPN.
Dans l'ensemble, le chiffre d'affaires du groupe a baissé de 3% à 14,8 milliards de dollars ce trimestre, une déconvenue pour les analystes qui s'attendaient à le voir stagner à environ 15,3 milliards en moyenne.
Le bénéfice net a également reculé, de 14% à 2,5 milliards de dollars, mais le résultat par action, qui sert de référence à Wall Street, s'est avéré un peu meilleur qu'attendu (1,55 dollar contre 1,50 dollar escompté).
La directrice financière, Christine McCarthy, a invoqué une comparaison très difficile avec l'année précédente, où le groupe avait enregistré "le meilleur trimestre de son histoire", porté notamment par la sortie en salles d'un nouveau volet de Star Wars, ainsi que par la suite du succès de La Reine des Neiges et ses produits dérivés.
Cela s'est ressenti tout particulièrement dans la branche de jouets et produits dérivés, dont les ventes durant le trimestre des fêtes ont chuté de 23% à 1,5 milliard de dollars.
Le chiffre d'affaires des studios de cinéma a également diminué (-7% à 2,5 milliards de dollars). Bob Iger a néanmoins souligné les bonnes performances du dernier film tiré de l'univers Marvel, Doctor Strange, et du dessin animé Vaiana, la légende du bout du monde, qui ont généré respectivement 670 et 555 millions de dollars au box-office mondial.
La branche Parks and Resorts, qui rassemble les célèbres parcs d'attraction du groupe ainsi que ses activités d'hôtellerie et de croisière, est la seule à afficher des résultats en hausse. Le chiffre d'affaires y a progressé de 6% à 4,6 milliards de dollars.
Bob Iger s'est félicité en particulier de la grande popularité du Disneyland de Shanghai, qui a accueilli 7 millions de visiteurs depuis son ouverture en juin.
Dans les échanges électroniques suivant la clôture de la Bourse de New York, l'action Disney était en légère baisse de 0,28% à 108,70 dollars vers 23H20 GMT.
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