Panique boursière à New York (et Paris) : que se passe-t-il à Wall Street ?
Une heure de baisse, 1.500 points perdus. C'est le moment de chute boursière qu'a connu le Dow Jones qui a clôturé lundi 5 en baisse de 4,60%, le plus gros recul depuis août 2011. Une chute qui a impacté la place de Paris dès son ouverture ce mardi 6 en décrochage de 1,48%.
Comment expliquer ce brusque retournement après une excellente année 2017. Sont-ce là les prémisses d'un krach avec le spectre de 2008 en arrière-plan?
Pas exactement. Selon les premiers éléments avancés pour comprendre les causes de ce "lundi noir", la cause est à rechercher auprès des ordres automatiques lancés par les algorithmes de trading. Ceux-ci en effet ont lancé massivement des ordres de ventes lorsque l'indice est passé sous les 24.000 points. Les volumes d'échange ont été considérable lundi 5, pas moins de 11 milliards s'étant échangés, contre 7 milliards un jour "normal".
Les investisseurs étaient en attente d'une correction du marché et avaient donc programmé leur ordres de trading à haute fréquence. L'ambiance n'était d'ailleurs pas à la panique sur la place de marché américaine. Les marchés étaient survalorisés, restait à attendre la donnée macroéconomique qui allait entraîner la correction un peu "rude". Vendredi 2, les chiffres de l'emploi pour janvier aux Etats-Unis sont tombés: l'économie américaine a créé pas moins de 200.000 emplois sur ce seul mois. Une demande de main-d'œuvre qui a fait grimper le salaire horaire moyen de 0,3% pour janvier (2,9% sur un an).
Lire aussi: La Bourse de Paris gagnée par la panique venue des Etats-Unis
Les agents économiques anticipent la hausse à trois reprises pour cette année –peut-être même quatre– la Banque fédérale américaine voulant ainsi prévenir un risque d'envolée des prix. Cela pourrait mettre fin à la politique monétaire accommodante de la FED qui nourrissait également les bons chiffres du marché boursier.
Depuis le plus haut historique de la bourse américaine le 26 janvier, les cours ont chuté de 9%. Mais le marché américain reste encore plus haut de 64% par rapport à il y a trois ans. Ce qui relativise l'usage du mot "krach" pour définir la tendance… ou fait craindre au pire une correction qui pourrait être bien plus importante encore.
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