Tesla en faillite ? Un analyste assure que l'entreprise est au bord de la rupture
L'annonce fait froid dans le dos des actionnaires de Tesla qui encaissent déjà le dévissage du titre en bourse (-9,5% à 11h ce mercredi 28, heure de New York, après une chute de 8% mardi): John Thompson, un dirigeant respecté du fonds Vilas Capital Management, annonce que l'une des entreprises mythiques de la Silicon Valley devrait faire faillite au cours de l'année 2018.
Comment arrive-t-il à une telle conclusion? La réponse est simple: Tesla va rapidement arriver à court de trésorerie. L'entreprise dépenserait environ un milliard de dollars par mois (selon une estimation du Wall Street Journal) pour faire face à ses frais d'activité et ne disposerait que de 3,4 milliards de dollars de réserves de trésorerie. Et comme le cash ne rentre pas assez vite, c'est la banqueroute assurée dans un délai de trois à six mois.
Mais pourquoi l'une des entreprises les plus connues de la "nouvelle économie" se retrouve-t-elle dans une situation aussi précaire là ou d'autres comme Google ou Facebook affichent des milliards de bénéfices? Principale raison: malgré le "buzz" généré par les modèles de voitures électriques de la firme, non seulement les ventes s'avèrent modestes pour la Model S et la Model X, mais les usines ne parviennent pas à produire assez rapidement la Model 3, celle qui devait conquérir le grand public. Tesla ne produit en effet que 2.500 voitures de ce type par semaine, soit la moitié de son objectif. Bloomberg estime même que le chiffre réel ne dépasse pas les 1.000.
Voir aussi: Le père d'Elon Musk a eu un bébé avec son ex belle-fille
Pour ne rien arranger, l'agence Moody's vient de baisser la note de la firme et lui attribuer une perspective "négative". Tesla semble en outre pris dans un phénomène évident de bulle économique: John Thompson rappelle que la capitalisation de la société est deux fois supérieure à celle de Ford qui fabrique six millions de voitures par an, pendant que Tesla n'en produit que 100.000.
Elon Musk avait déjà fait parler de Tesla de manière plutôt ambiguë il y a quelques jours après la révélation de la rémunération qu'il s'octroyait: 56 milliards de dollars sur dix ans (voir ici) sous réserve de remplir un objectif en 12 étapes devant amener la capitalisation de l'entreprise à 650 milliards de dollars en 2028. Un projet "audacieux" pour une entreprise qui ne gagne pas un dollar et affiche même deux milliards de pertes en 2017. De quoi ébranler les actionnaires qui risquent d'être en première ligne si la chute se poursuit.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.