Uber : le géant du VTC accueille SoftBank dans son capital
Après une multitude de scandales allant de problèmes sociaux jusqu'au retrait de son PDG Travis Kalanick, Uber voit enfin la lumière. SoftBank, le géant japonais des télécom qui se diversifie dans les nouvelles technologies et les entreprises innovantes va renter au capital de l'entreprise américaine. C'est Uber qui a annoncé la nouvelle dimanche 12 qui devrait confirmer l'introduction très attendu de la société en bourse à l'horizon 2019.
Cela faisait plusieurs mois que SoftBank annonçait sa volonté d'investir dans la plateforme de mise en relation de chauffeur et de clients. Mais les déboires se sont accumulés sur l'entreprise symbole de "l'uberisation" de l'économie. La dernière "tuile" en date remonte au vendredi 10 lorsqu'un tribunal londonien a estimé qu'Uber devrait dorénavant salarier les chauffeurs en leur offrant au moins le salaire minimum horaire (soit 8,50 euros) et des congés payés. Uber a contesté la décision qui remet en cause son modèle économique basé justement sur un système de commission lui évitant d'avoir à payer les charges des conducteurs "indépendants" roulant sous système Uber.
Les craintes sur le modèle économique d'Uber, que l'entreprise n'a pu conserver aux Etats-Unis qu'au prix d'un couteux accord, n'a visiblement pas refroidi SoftBank qui espère acheter 14% du capital de l'entreprise dans un premier temps, ce qui lui assurerait une présence confortable au conseil d'administration.
Lors du dernier tour de table lancé par Uber, la société basée à San Francisco avait réussi à lever 68 milliards de dollars. De quoi faire de l'introduction en bourse un événement majeur qui pourrait permettre à l'entreprise d'acquérir un potentiel de développement gigantesque, notamment sur le projet de voitures autonomes sur laquelle Uber compte beaucoup malgré les déboires.
A l'origine cantonné à la téléphonie, le japonais SoftBank (qui, contrairement à ce que son nom indique n'a rien d'une banque) continue sa politique de diversification après avoir investi dans la plateforme de commerce en ligne chinoise Alibaba et avoir racheté le français Aldebaran spécialisé dans la robotique.
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