Trump critique la politique commerciale "très injuste" de l'UE

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Par AFP - Londres
Publié le 29 janvier 2018 - 08:37
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Le président américain Donald Trump à Davos (Suisse), le 26 janvier 2018
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© Fabrice COFFRINI / AFP/Archives
Le président américain Donald Trump à Davos (Suisse), le 26 janvier 2018
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Le président américain Donald Trump a estimé que l'Union européenne traitait les Etats-Unis de manière "très injuste" dans leurs relations commerciales et l'a menacée à demi-mot de représailles, dans une interview télévisée diffusée dimanche soir.

"L'Union européenne a traité les Etats-Unis de façon très injuste en matière commerciale", a déclaré M. Trump dans un entretien à la chaîne de télévision britannique ITV.

"Je pense que cela finira clairement à son détriment", a-t-il prévenu.

Le président américain a souligné la difficulté pour son pays d'écouler ses produits dans l'UE alors que cette dernière exporte les siens "sans taxes" ou avec "très peu de taxes" vers les Etats-Unis, une situation "très injuste" selon lui.

"J'ai eu beaucoup de problèmes avec l'Union européenne et cela peut se transformer en quelque chose de très gros (...) du point de vue commercial", a-t-il insisté dans cet entretien réalisé jeudi en marge du Forum économique mondial de Davos.

Elu sur un programme aux accents protectionnistes, se targuant de vouloir protéger les travailleurs et entreprises américains, Donald Trump a régulièrement accusé des pays étrangers de pratiques commerciales déloyales, dont la Chine, principal partenaire commercial des Etats-Unis.

L'administration américaine a ainsi instauré la semaine dernière des "droits de sauvegarde" sur des panneaux solaires importés de Chine, mais aussi sur les grandes machines à laver fabriquées en Chine, en Corée du Sud, au Mexique, en Thaïlande et au Vietnam.

En Europe, le président américain a croisé le fer avec l'Allemagne, dont il juge l'excédent commercial avec les Etats-Unis excessif. Il a notamment menacé d'instaurer des taxes douanières en représailles pour réduire le déséquilibre.

Au printemps 2017, Washington s'était toutefois dit "ouvert" à une reprise des négociations avec l'UE sur l'accord de libre-échange TTIP, au point mort depuis l'élection de Donald Trump à la Maison Blanche.

- 'Grand partenaire commercial' -

Interrogé sur la sortie du Royaume-Uni de l'UE, Donald Trump a dit qu'il se serait montré "plus ferme" que la Première ministre britannique Theresa May dans les négociations avec Bruxelles sur l'accord de retrait.

"Non, je ne le négocierais pas comme c'est négocié", a répondu M. Trump à la question de savoir si Mme May était "bien positionnée" dans les négociations sur le Brexit.

"J'aurais eu une attitude différente", a-t-il ajouté. "J'aurais dit que l'Union européenne n'est pas aussi bien que ce qu'elle est censée être. Et j'aurais adopté une position plus ferme sur le retrait" de l'UE.

En janvier 2017, le milliardaire républicain avait estimé que le Royaume-Uni avait eu "bien raison" de quitter une UE selon lui dominée par l'Allemagne, prédisant que le Brexit serait un "succès" et que le bloc européen continuerait à se fragmenter.

Ses déclarations sur le Brexit interviennent alors que des eurosceptiques du Parti conservateur britannique au pouvoir ont mis en doute la volonté du de Theresa May de réellement couper les ponts avec l'UE après la sortie prévue fin mars 2019.

Lors d'une rencontre bilatérale jeudi à Davos, M. Trump et Mme May ont tenté de remettre sur les rails leur "relation spéciale", mise à mal par une série d'accrocs depuis l'arrivée au pouvoir du président américain.

Sur ITV, ce dernier a assuré que les Etats-Unis deviendraient le "grand partenaire commercial" du Royaume-Uni à l'issue d'une période de transition d'environ deux ans après le Brexit.

Selon M. Trump, Theresa May l'a même invité à venir deux fois au Royaume-Uni cette année: pour une visite de travail et une visite d'Etat, laquelle implique de nombreux honneurs, dont celui d'être reçu par la reine Elizabeth II.

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