Valls : "Rien à dire" à Hollande et réciproquement

Auteur:
 
Par AFP
Publié le 25 août 2017 - 17:29
Image
Manuel Valls le 5 juillet 2017 à Paris
Crédits
© Michel Euler / POOL/AFP
Manuel Valls le 5 juillet 2017 à Paris
© Michel Euler / POOL/AFP

Manuel Valls affirme dans un article de M, le magazine du Monde à paraître samedi, qu'il n'a "rien à dire" à François Hollande dont il a été Premier ministre entre mars 2014 et décembre 2016, et "lui non plus".

"On ne se voit pas. Je n'ai rien à lui dire. Et lui non plus, sans doute", lâche le député de l'Essonne dans cet article revenant sur sa vie politique depuis son échec en janvier à la primaire PS face à Benoît Hamon puis sa réélection houleuse dans son fief de l'Essonne aux législatives de juin.

M. Valls, qui a pourtant dîné à nouveau avec M. Hollande le week-end du 15 août d'après cet article, lui reproche son "arrogance" dans sa gestion de l'ascension d'Emmanuel Macron. M. Hollande "a laissé faire car il était trop sûr de lui, il croit toujours qu'il est le meilleur."

Selon les journalistes, M. Valls a lancé à l'ex-chef de l'Etat lors d'un déjeuner à l'Elysée le 24 mars : "Tu n'as rien fait, car tu pensais que le missile (ndlr: Macron) était dirigé contre moi. Or, il était dirigé contre toi."

M. Valls, qui entendait concourir au premier tour de la présidentielle contre le futur chef de l'Etat, estime avoir "forcément incarné une forme de pessimisme" en comparaison de "l'envie d'optimisme que Macron a réussi à capter".

Sur son ralliement cahoteux, fin mars, l'ancien maire d'Evry dit avoir fait "un choix de cohérence". "En prenant position pour Macron, je tire un trait sur le PS. C'est ma vie, mais je n'ai plus ma place dans ce parti qui a tant de mal avec le pouvoir. Je pars sans états d'âme", assure-t-il.

Candidat une nouvelle fois dans l'Essonne aux législatives pour "survivre", une réélection qui fait l'objet d'un recours devant le Conseil constitutionnel de la part de la candidate de la France Insoumise Farida Amrani, il voulait selon Le Monde éviter que sa circonscription soit détenue par la +bande de La France insoumise+".

"S'ils gagnaient, c'est qu'ils avaient raison ! Or, sur la laïcité, le communautarisme qui gangrène la société, l'islamisme, je pense immodestement que c'est moi qui ai raison", assure-t-il encore.

"Ma vie politique est encore devant moi..." pense-t-il aussi, voyant "un signe" dans sa réélection en Essonne, malgré les difficultés et le fait qu'il "suscite la violence" et qu'il a "ressenti une hostilité presque physique" à son encontre.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
bayrou
François Bayrou, baladin un jour, renaissant toujours
PORTRAIT CRACHE - François Bayrou, député, maire de Pau et plusieurs fois ministres, est surtout figure d’une opposition opportuniste. Éternel candidat malheureux à la...
20 avril 2024 - 10:45
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.