200 vignerons en colère bloquent brièvement la frontière franco-espagnole

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Par AFP
Publié le 23 mai 2017 - 12:26
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Des viticulteurs bloquent la A9 au Boulou le 23 mai 2017
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© RAYMOND ROIG / AFP
Des viticulteurs bloquent la A9 au Boulou le 23 mai 2017
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Quelque 200 vignerons en colère se sont rassemblés mardi matin au péage du Perthus, au Boulou, à la frontière avec l'Espagne, pour dénoncer la concurrence du vin espagnol, provoquant d'importants bouchons avant de lever le camp, a constaté une journaliste de l'AFP.

"Si l'Etat français ne nous protège pas (...) la régulation de marché nous la ferons nous mêmes sur le terrain", avait scandé devant la foule Frédéric Rouanet, président du syndicat des vignerons de l'Aude.

Le péage du Perthus a été bloqué pendant une heure et demie, entraînant la coupure de l'A9 dans le sens France-Espagne et un bouchon de 7 km de poids lourds et véhicules légers bloqués au niveau à partir de la frontière, selon un communiqué de Vinci Autoroutes.

Les manifestants, venus au Boulou (Pyrénées-Orientales) en convoi depuis Narbonne (Aude) où ils s'étaient réunis tôt pour une action surprise, ont demandé au sous-préfet présent, Gilles Giuliani, un engagement du nouveau ministre de l'Agriculture Jacques Mézard.

"Un hélicoptère, des camions de CRS, voilà la réponse que l'on nous fait à la question des importations de vin, qu'il soit espagnol ou italien. C'est malheureux", a déploré M. Rouanet, sous un soleil éclatant.

"Nous ne sommes pas contre les importations à condition qu'elle soient régulées. Quand les importations de vin étaient à 6 millions d'hecto, il n'y avait aucun problème sur le marché français. Mais depuis qu'elles ont augmenté, nous avons été livrés à des spéculateurs et des profiteurs comme aux heures les plus noires de notre histoire", a-t-il ajouté.

Ils ont finalement obtenu d'être reçus en délégation lundi au ministère de l'Agriculture, a annoncé sur place M. Giuliani. Après quelques sommations des CRS et tensions entre vignerons et forces de l'ordre, les manifestants ont levé le camp peu avant 11H00 pour décider d'éventuelles autres actions, a constaté une journaliste de l'AFP.

"Si une réunion au niveau européen n'est pas organisée sous peu (...) nous nous battrons", avait menacé le syndicaliste, avant la levée du barrage.

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