Action d'une Femen dans une église : prison avec sursis confirmée

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Par AFP
Publié le 15 février 2017 - 16:31
Mis à jour le 17 février 2017 - 21:49
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Eloïse Bouton, ancienne membre du groupe féministe Femen, le 15 octobre 2014 à Paris, lors de son pr
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© FRANCOIS GUILLOT / AFP/Archives
Eloïse Bouton, ancienne membre du groupe féministe Femen, le 15 octobre 2014 à Paris, lors de son procès en première instance
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La cour d'appel de Paris a confirmé mercredi la condamnation d'une ancienne militante des Femen, Eloïse Bouton, à un mois de prison avec sursis pour exhibition sexuelle lors d'une action dans l'église de la Madeleine à Paris.

"C'est parce que c'était dans une église!" qu'elle a été condamnée, a réagi la jeune femme, rappelant que d'autres militantes des Femen poursuivies après des actions dans d'autres lieux ont été relaxées.

"C'est un procès déguisé pour blasphème pour moi", a-t-elle ajouté, considérant le sursis qui pèse au-dessus d'elle comme un moyen de la "faire taire".

Un procès pour blasphème "même pas déguisé" aux yeux de son avocat Tewfik Bouzenoune, annonçant que sa cliente a immédiatement formé un pourvoi en cassation.

Le 20 décembre 2013 au matin, la jeune femme s'était dirigée, torse nu, vers l'autel de l'église face à une dizaine de personnes présentes alors qu'une chorale répétait dans l'édifice.

Elle portait sur le dos l'inscription "Christmas is cancelled" (Noël est annulé) et sur le ventre "344e salope", en référence au manifeste de 343 femmes appelant à la dépénalisation de l'avortement en 1971.

Elle avait ensuite déposé des morceaux de foie de veau censés représenter l'avortement de l'enfant Jésus.

Cette action visait à dénoncer les prises de position de l'Eglise dans le débat sur le droit à l'avortement, alors que des restrictions étaient envisagées en Espagne.

Plusieurs militantes des Femen poursuivies pour exhibition sexuelle ont été relaxées par la justice.

Le 12 janvier, Iana Zhdanova, première Femen condamnée pour exhibition sexuelle, avait été relaxée par d'autres magistrats de la cour d'appel de Paris, mais le parquet général a formé un pourvoi en cassation.

La jeune femme avait en revanche été condamnée à 600 euros d'amende pour avoir dégradé la statue de cire de Vladimir Poutine au musée Grévin.

Dans son arrêt, la cour a jugé que l'exposition d'un torse nu de femme "en dehors de tout élément intentionnel de nature sexuelle, ne peut (...) recouvrir la qualification d'exhibition sexuelle".

Il s'agit de la première décision de relaxe de ce chef pour une Femen rendue par un cour d'appel.

A Lille, trois Femen avaient été relaxées dès la première instance pour une action lors de l'arrivée de Dominique Strauss-Kahn au procès de l'affaire dite du Carlton.

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