Budget italien : "la main reste tendue", assure Moscovici

Auteur:
 
Par AFP - Paris
Publié le 27 novembre 2018 - 10:39
Image
Le commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici, le 21 novembre 2018 à Bruxelles
Crédits
© JOHN THYS / AFP/Archives
Le commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici, le 21 novembre 2018 à Bruxelles
© JOHN THYS / AFP/Archives

Le commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici a assuré mardi que la main de la Commission européenne restait "tendue" envers Rome, après que le gouvernement italien a semblé disposé à modifier son budget 2019 afin d'éviter un bras de fer avec Bruxelles.

"Notre porte reste ouverte. La main reste tendue", a affirmé le commissaire lors d'une conférence de presse à Paris, changeant de ton par rapport à des interventions précédentes qui avaient suscité des polémiques en Italie.

Le commissaire, qui avait auparavant présenté l'Italie comme un "problème" en zone euro, l'a qualifié cette fois-ci "d'incertitude" pour l'économie européenne, au même titre que les tensions commerciales provoquées par Donald Trump et le Brexit.

"La Commission est ouverte au dialogue parce que c'est dans un cadre commun que nous devons trouver une solution. Et ce cadre commun est la zone euro", a-t-il affirmé.

M. Moscovici a d'ailleurs qualifié de "constructif, utile, amical et détendu" le dîner de travail samedi dernier entre le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, et des membres du gouvernement italien, auquel il a également participé.

"Des changements (dans le budget) sont possibles et sont nécessaires", a insisté M. Moscovici, dans une allusion implicite aux déclarations la veille du vice-Premier ministre italien Luigi Di Maio se disant ouvert à un déficit moins élevé dans son projet de budget.

Le commissaire s'est présenté comme "l'homme de la flexibilité", assurant que les règles ne sont ni rigides ni stupides. Elles sont flexibles", a-t-il affirmé.

"Je suis convaincu que nous devons chercher de toutes nos forces des solutions partagées dans l'intérêt des Italiens et de la zone euro, parce que nous sommes interdépendants", a souligné le commissaire.

"Je pense qu'une sanction est toujours un échec, c'est l'échec du pays sanctionné et l'échec des règles à convaincre. J'ai toujours préféré l'incitation à la sanction", a-t-il affirmé.

La Commission européenne a rejeté le 23 octobre le projet de budget italien pour 2019, qui prévoit officiellement un déficit à 2,4% du PIB.

Bruxelles juge irréalistes les prévisions italiennes, estimant que le déficit atteindra 2,9%, bien loin des engagements du précédent gouvernement de centre gauche (0,8%).

La coalition populiste avait, depuis, maintenu une ligne inflexible, semblant prête à assumer le risque d'une "procédure de déficit excessif" et donc de sanctions financières.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
bayrou
François Bayrou, baladin un jour, renaissant toujours
PORTRAIT CRACHE - François Bayrou, député, maire de Pau et plusieurs fois ministres, est surtout figure d’une opposition opportuniste. Éternel candidat malheureux à la...
20 avril 2024 - 10:45
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.