"Cars Macron" : le secteur réduit à deux acteurs avec le rachat d'Eurolines par Flixbus

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Par AFP - Paris
Publié le 02 mai 2019 - 12:08
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Un bus de la compagnie allemande Flixbus, le 19 mai 2015 à Paris
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© Thomas SAMSON / AFP/Archives
Un bus de la compagnie allemande Flixbus, le 19 mai 2015 à Paris
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La compagnie allemande FlixBus a annoncé jeudi avoir bouclé le rachat d'Eurolines et d'isilines à l'opérateur de transports français Transdev, marquant une nouvelle étape dans la recomposition du marché des cars longue distance, libéralisé depuis la "loi Macron".

"Entamées le 4 mars dernier, les négociations exclusives ont permis de réaliser cette opération en moins de deux mois. Depuis le 30 avril 2019, Eurolines-isilines appartiennent officiellement à FlixBus", a annoncé l'opérateur allemand dans un communiqué.

Aucun détail financier n'a été communiqué. L'opération va notamment permettre à FlixBus de mettre la main sur la gare routière d'Eurolines de Paris-Gallieni, à Bagnolet (Seine-Saint-Denis).

Surtout présente en France sous la marque isilines, la société Eurolines est également active aux Pays-Bas, en Belgique, en République Tchèque et en Espagne. Elle anime un réseau d'autocars couvrant 25 pays, et a transporté l'an dernier 2,5 millions de voyageurs.

Le groupe FlixBus, qui détenait déjà, avant ce rachat, plus de 50% de parts de marché, a transporté de son côté 45 millions de personnes dans 29 pays, dont 7,3 millions en France (+40% par rapport à 2017).

"L'acquisition d'Eurolines renforce notre réseau européen et favorise notre croissance sur des marchés clés", s'est réjoui Yvan Lefranc-Morin, directeur général de FlixBus France, cité dans le communiqué.

Selon le PDG du groupe Transdev, Thierry Mallet, la transaction permettra à l'opérateur français de recentrer ses activités "sur le transport public, et pour le compte des entreprises".

Transdev, filiale à 66% de la Caisse des Dépôts et à 34% de l'allemand Rethmann, a perdu du terrain ces dernières années face à ses concurrents dans un secteur, encore en quête de rentabilité.

Avec ce rachat, il ne reste plus que deux compagnies de "cars Macron" en France: FlixBus et Ouibus (ex-iDbus), filiale de la SNCF, que doit racheter la plateforme de covoiturage française BlaBlaCar. Cette cession, annoncée en décembre par la SNCF, doit aboutir en principe à la fin du printemps. Ouibus sera rebaptisé BlaBlaBus, qui devrait lancer des autocars sur le marché allemand.

Libéralisé mi-2015 par une loi portée par Emmanuel Macron, alors ministre de l'Economie, le marché français des cars longue distance comprenait à l'origine cinq acteurs, dont deux rachetés dès 2016, respectivement, par Ouibus et Flixbus.

Selon l'Autorité de régulation du secteur (Arafer), le trafic des "cars Macron" a progressé de 26% en 2018, avec 8,9 millions de voyageurs transportés.

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