Gemalto : l'intersyndicale demande l'annulation du plan social

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Par AFP
Publié le 18 décembre 2017 - 18:55
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L'intersyndicale de Gemalto, numéro un mondial des cartes SIM, a demandé lundi l'annulation du plan social prévu dans l'entreprise en difficulté, en raison de son acquisition par le groupe technologique Thales, annoncée dimanche.

Les organisations USG-Unsa, CFE-CGC, FO, CGT, CFDT demandent "instamment à la direction" que ce plan social "soit purement et simplement annulé", car "le scénario de l'entreprise en difficulté ne peut plus être évoqué", estime dans un communiqué l'intersyndicale, qui a écrit lundi à la direction du travail.

"Les récents événements ont entraîné une revalorisation sans équivoque de Gemalto (...) Ces événements ont ainsi changé le contexte économique pris en compte au moment du lancement du plan social le 30 novembre", considère l'intersyndicale.

L'offre de Thales valorise Gemalto à environ 4,8 milliards d'euros.

En outre, "bien que Thales annonce comme dorénavant possible l'accès aux emplois disponibles dans (ce) groupe, nous ne croyons pas en (sa) capacité à reclasser les 262 personnes concernées" par le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) annoncé fin novembre par Gemalto, ajoutent les syndicats.

Dans son courrier à la direction du travail (Direccte), l'intersyndicale souligne que "le périmètre" de Gemalto "est en train d’évoluer" et que, "de facto, le périmètre de reclassement évolue". Elle lui demande de "vérifier" si le PSE "est toujours approprié", compte tenu de ce "nouveau périmètre".

L'intersyndicale a demandé la réunion d'"un comité d'entreprise extraordinaire mardi à 18H00", a indiqué à l'AFP Anthony Vella (CFE-CGC).

Dans un communiqué commun, la CFDT Thales et la CFDT Gemalto ont aussi estimé "totalement obsolètes", à la suite de l'annonce du rachat par Thales, "le périmètre et les critères retenus" pour le PSE. Elles demandent "conjointement l’arrêt immédiat de la procédure".

Le 30 novembre, Gemalto avait annoncé la suppression de 288 emplois en France, soit près de 10% des effectifs dans l'Hexagone, en raison de difficultés sur ses marchés historiques des cartes SIM et des cartes bancaires à puce.

Ces suppressions d'emplois concernent les sites de Gémenos et La Ciotat, dans les Bouches-du-Rhône, ainsi que celui de Meudon dans les Hauts-de-Seine, avec "262 licenciements potentiels maximum" et une trentaine de reclassements envisagés, avait alors précisé une porte-parole du groupe.

Gemalto a déjà réduit ses effectifs depuis avril, avec la fusion de deux usines en Chine, des réductions de capacité sur le marché américain et une restructuration engagée à l'été dans la filiale Netsize (paiement par SMS) à Meudon.

Le groupe, dont le siège social est à Amsterdam, compte quelque 15.000 employés dans le monde.

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