La Bourse de Paris réduit ses pertes soulagée par un indicateur allemand

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Par AFP - Paris
Publié le 25 mars 2019 - 14:42
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La Bourse de Paris réduisait un peu ses pertes (-0,20%) lundi en milieu de journée, soulagée par un indicateur allemand meilleur que prévu qui atténue le pessimisme du marché sans rayer complètement les signes de ralentissement mondial.

A 13H26 (12H26 GMT), l'indice CAC 40 cédait 10,69 points à 5.259,23 points dans un volume d'échange de 1,3 milliard d'euros. Vendredi, la cote parisienne a clôturé en nette baisse (-2,03%) à 5.269,92 points.

Après un démarrage sur une note négative, la place parisienne a réduit progressivement ses pertes, osant une incursion dans le vert juste après la publication d'un indicateur allemand meilleur qu'attendu.

Wall Street s'apprêtait à ouvrir en terrain négatif. Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average reculait de 0,14%, l'indice élargi S&P de 0,14% et le Nasdaq, à dominante technologique, de 0,34%.

"Les investisseurs font preuve d'une aversion au risque provoquée par les craintes concernant la poursuite du cycle de croissance", souligne Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finances.

"Dans l'immédiat, la tendance court terme reste la prise de bénéfices et le recentrage des portefeuilles", poursuit-il.

Après le mauvais chiffre du PMI allemand vendredi, les investisseurs ont été particulièrement attentifs au climat des affaires allemand, et ce, d'autant que l'Allemagne a connu une série d'indicateurs mitigés ces derniers mois.

Le moral des entrepreneurs allemands a augmenté en mars après six mois d'affilée de baisse, ressortant à 99,6 points contre 98,7 points en février, soit mieux qu'attendu.

Néanmoins, les interrogations quant à une potentielle récession américaine ont été ravivées par la publication d'une enquête trimestrielle réalisée par la National Association for Business Economics (NABE) dans laquelle les économistes américains ont drastiquement abaissé leurs prévisions de croissance 2019 pour les Etats-Unis.

Les trois quarts des économistes interrogés tablent désormais en moyenne sur une progression du Produit intérieur brut (PIB) de 2,4% cette année, après 2,9% en 2018. Ils estiment qu'elle va encore se tasser à 2% en 2020.

Les investisseurs attendaient dans l'après-midi l'indice de l'activité de la région de Chicago (février) et un discours de Christine Lagarde (FMI) sur l'économie mondiale et la fiscalité.

Sur le dossier du Brexit, la Commission européenne a annoncé qu'elle avait terminé ses préparatifs en cas d'une sortie sans accord, un scénario particulièrement redouté des milieux économiques.

La dirigeante britannique Theresa May discutait lundi avec ses ministres de sa stratégie sur le processus de sortie de l'UE.

Elle a laissé entendre vendredi que le troisième vote sur le traité de retrait de l'UE, négocié avec Bruxelles et déjà rejeté deux fois par la Chambre des Communes, pourrait finalement ne pas avoir lieu cette semaine.

Les valeurs sidérurgiques à la peine

En matière de valeurs, les titres sidérurgiques, sensibles à la conjoncture, ont poursuivi leur chute de vendredi: Vallourec chutait de 6,38% à 2,07 euros, Eramet plongeait de 3,25% à 47,10 euros, tout comme Aperam (-2,20% à 25,29 euros) ou encore d'ArcelorMittal (-1,40% à 18,11 euros).

L'automobile a aussi largement reculé à l'image de Renault (-2,01% à 56,42 euros) ou Peugeot (-1,61% à 21,40 euros).

Euronext lâchait 0,36% à 55,30 euros après que l'opérateur américain Nasdaq a annoncé lundi prolonger d'un mois son offre de près de 700 millions d'euros pour le rachat de la Bourse d'Oslo, que l'opérateur boursier paneuropéen convoite également pour le même prix.

CNP Assurances cédait 0,20% à 19,82 euros après avoir annoncé mener des discussions avec son partenaire brésilien Caixa Seguridade qui souhaite certains ajustements concernant l'accord de distribution exclusif conclu entre les deux sociétés à la fin de l'été 2018.

Carrefour (-2,01% à 16,56 euros) pâtissait d'une dégradation de sa note par l'agence de notation Standard and Poor's.

Valeo (-0,88% à 25,96 euros) était logé à la même enseigne après un abaissement de sa note par l'agence de notation Moody's.

Spie reculait (-2,99% à 15,26 euros) en raison d'un abaissement de recommandation à "neutre" contre "surpondérer" par JPMorgan.

Hermès s'effritait de 0,31% à 581,40 euros après que Credit Suisse a abaissé sa recommandation à "neutre" contre "surperformance".

Schneider Electric avançait de 0,80% à 68,28 euros, après son entrée en "négociations exclusives" avec Transom Capital Group en vue de lui céder Pelco, spécialiste de la vidéosurveillance.

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