La Bourse de Paris timorée (-0,22%) à la mi-journée

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Par AFP - Paris
Publié le 08 février 2019 - 15:15
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La Bourse de Paris manquait d'inspiration (-0,22%) vendredi à mi-séance, les investisseurs optant pour la prudence au lendemain d'une forte baisse de l'indice et étant rattrapés par les craintes de voir les négociations commerciales sino-américaines patiner.

A 13H43 (12H43 GMT), l'indice CAC 40 refluait de 11,10 points à 4.974,46 points, dans un volume d'échanges de 1,3 milliard d'euros. La veille, il avait fini en fort repli de 1,84%.

La cote parisienne a ouvert stable vendredi, avant de faire une timide incursion dans le vert qui n'a pas duré.

Wall Street se préparait de son côté à ouvrir dans le rouge.

Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average perdait 0,51%, l'indice élargi S&P reculait de 0,54% et le Nasdaq, à dominante technologique, se repliait de 0,77%.

"Entre prévisions de croissance pour la zone euro revues à la baisse en 2019 par la Commission européenne (...) et plus globalement un marché rattrapé par la confirmation du ralentissement économique mondial, les investisseurs ont préféré lever le pied hier", a résumé dans une note Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance.

Le ton était en effet à la prudence sur le marché français, les avancées espérées sur le front commercial sino-américain tardant à se matérialiser.

Le président des Etats-Unis Donald Trump a affirmé jeudi qu'il n'avait pas prévu de rencontrer son homologue chinois Xi Jinping avant l'échéance du 1er mars, date à laquelle les tarifs douaniers américains augmenteront en l'absence d'accord commercial avec Pékin.

"L'absence de perspective d'avancée sur le dossier commercial sino-américain, alors que le 1er mars approche, n'encourage pas la prise de risques", a encore souligné M. Pichard.

"Les investisseurs craignent qu'en l'absence de solution à cette date, Washington ne relève à 25% les taxes douanières sur tout un ensemble d'importations chinoises représentant un total de 200 milliards de dollars", a-t-il poursuivi.

Par ailleurs, Bruxelles et Londres, toujours bloqués sur la question du filet de sécurité irlandais pour le Brexit, ont convenu jeudi d'avoir de nouvelles "discussions" pour sortir de l'impasse à l'issue de conversations "musclées mais constructives" entre Theresa May et les dirigeants de l'Union européenne.

Côté indicateurs, l'Allemagne a enregistré en décembre un excédent commercial de 19,4 milliards d'euros, en légère hausse par rapport aux 19 milliards de novembre.

La production industrielle française s'est redressée de 0,8% en décembre, après avoir reculé de 1,5% le mois précédent, tandis qu'en Italie, elle a poursuivi sa baisse en décembre, perdant 0,8% sur un mois.

- L'automobile ralentit -

En matière de valeurs, l'automobile souffrait dans le sillage de Fiat, dont les prévisions 2019 ont déçu. Valeo chutait de 4,40% à 23,90 euros, Faurecia se repliait de 2,76% à 35,27 euros tandis que Plastic Omnium perdait 2,56% à 21,70 euros. Renault abandonnait pour sa part 0,98% à 57,30 euros tandis que Peugeot cédait 0,33% à 20,85 euros.

Tarkett s'enfonçait de 7,56% à 17,24 euros, pénalisé par une année 2018 "vraiment difficile" ayant affecté sa rentabilité, sur fond de forte hausse des cours des matières premières.

Air France-KLM se repliait de 3,31% à 10,36 euros, sans bénéficier d'une hausse de 1,5% du nombre de passagers transportés en janvier avec une augmentation notable pour la région Amérique latine.

Hermès progressait à l'inverse de 1,04% à 525,80 euros après des ventes qui ont atteint un nouveau record en 2018, frôlant les 6 milliards d'euros, le groupe français de luxe continuant d'être porté par le succès de sa maroquinerie et une croissance dans toutes les zones géographiques, notamment en Chine.

L'Oréal grappillait 0,28% à 216,70 euros après avoir annoncé jeudi un bénéfice net de 3,89 milliards d'euros en 2018, une hausse de 8,8% sur un an, ainsi qu'un nouveau record de rentabilité, grâce au dynamisme de ses divisions haut de gamme L'Oréal Luxe et Cosmétique Active.

Rubis montait de 1,70% à 50,85 euros, profitant d'un chiffre d'affaires en hausse en 2018, porté par ses principales activités.

Aéroports de Paris était stable (-0,06% à 162,60 euros). L'Autorité de supervision indépendante des redevances aéroportuaires (ASI) a homologué la nouvelle proposition d'augmentation des tarifs des redevances d'Aéroports de Paris pour Roissy et Orly pour 2019, après avoir rejeté une première proposition en janvier.

Recylex avançait pour sa part de 3,87% à 5,77 euros, après avoir annoncé vendredi qu'il avait obtenu le report de remboursements échus au 31 décembre 2018 et qu'il allait bénéficier de la mansuétude des partenaires économiques de son entité allemande, dont les besoins financiers ont été réévalués.

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