Le président du Panama exhorte le Parlement à légiférer contre l'évasion fiscale

Auteur:
 
Par AFP - Panama
Publié le 30 octobre 2018 - 18:30
Image
Le président du Panama, Juan Carlos Varela, le 14 mai 2018 à Londres
Crédits
© Adrian DENNIS / AFP
Le président du Panama, Juan Carlos Varela, le 14 mai 2018 à Londres
© Adrian DENNIS / AFP

Le président du Panama Juan Carlos Varela a exhorté cette semaine le Parlement à approuver rapidement un projet de loi prévoyant des peines allant jusqu'à cinq ans de prison pour les évasions fiscales supérieures à 300.000 dollars.

Le président a averti qu'il convoquera le Parlement en session extraordinaire à la fin novembre si le projet de loi n'est pas débattu avant le 31 octobre, date de la fin de la session ordinaire jusqu'au 1er janvier prochain.

Le Panama doit être "un pays (inséré dans le) monde et responsable", et pour cela son système financier ne doit pas pouvoir être utilisé "pour quoique ce soit d'illégal", a déclaré lundi soir le président Varela à des journalistes.

"Nous devons introduire la pénalisation de l'évasion fiscale, faire que ce soit un délit que d'apporter (ici) de l'argent pour échapper à l'impôt", a-t-il insisté.

Alors que le Panama et l'un des rares pays au monde où l'évasion fiscale n'est pas un délit mais une simple faute administrative, le gouvernement a présenté au début de l'année un projet de loi prévoyant des peines allant jusqu'à cinq ans de prison.

Cependant, des juristes et des hommes d'affaires s'y opposent en faisant valoir que cela pourrait mettre en danger le système financier du pays. D'autres demandent de porter à 500.000 dollars le minimum passible d'une sanction pénale.

L'absence de sanction pénale pour la fraude fiscale est l'un des motifs d'inscription du Panama sur des listes de paradis fiscaux, notamment par la France.

Le Groupe d'action financière (GAFI), un organisme international de lutte contre le blanchiment d'argent, a demandé au Panama d'adopter la nouvelle loi avant la fin de l'année et doit de nouveau analyser la situation du Panama l'année prochaine.

Le Panama est dans le collimateur de la communauté internationale depuis le scandale des Panama Papers en 2016.

Mis sous pression, le pays a commencé fin septembre l'échange automatique d'informations fiscales, conformément aux normes de l'OCDE. Paris maintient cependant le pays centro-américain sur sa liste noire des paradis fiscaux, s'attirant les foudres de la vice-présidente et ministre panaméenne des affaires étrangères Isabel de Saint Malo.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Bezos
Jeff Bezos : le Lex Luthor de Seattle veut devenir le Dark Vador de l’univers
PORTRAIT CRACHE - S’il se fait plus discret que certains de ses compères milliardaires, Jeff Bezos n’en garde pas moins les mêmes manies, les mêmes penchants et surtou...
04 mai 2024 - 13:17
Politique
02/05 à 20:45
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.