Ryanair : le syndicat Impact maintient sa menace de grève

Auteur:
 
Par AFP - Dublin
Publié le 20 décembre 2017 - 15:53
Mis à jour le 03 janvier 2018 - 13:59
Image
Employés Ryanair le 21 septembre 2017 à Dublin
Crédits
© Paul FAITH / AFP/Archives
Employés Ryanair le 21 septembre 2017 à Dublin
© Paul FAITH / AFP/Archives

Le syndicat Impact a insisté mercredi pour obtenir une reconnaissance formelle de son activité et des garanties de la direction de Ryanair d'ici jeudi, faute de quoi il n'excluait pas une grève, au lendemain d'une réunion historique avec le transporteur aérien.

"Nous voulons que cet accord de reconnaissance soit conclu d'ici jeudi midi", a déclaré Bernard Harbor, porte-parole du syndicat, sur la radio publique RTE, justifiant l'ultimatum par la nécessité d'obtenir des garanties face à "une entreprise qui a un passif de méfiance et de manque de respect" vis-à-vis des employés.

Historiquement opposé à la syndicalisation des employés de la compagnie, le dirigeant de Ryanair, Michael O'Leary, a fini par accepter la tenue mardi d'une réunion avec les représentants du syndicat Impact à Dublin, alors que les pilotes menaçaient de faire grève pendant la période des fêtes.

"Si vous devez faire grève pour éprouver notre résistance, faites-le, mais pas la semaine de Noël", a-t-il déclaré peu avant la réunion, selon des propos confirmés par la compagnie.

Coutumier de déclarations provocatrices, Michael O'Leary ne s'était pas exprimé depuis fin septembre, quand il avait annoncé l'annulation de dizaines de milliers de vols jusqu'au printemps.

Il a assuré que le tournant social pris par Ryanair "n'est pas une ruse, c'est sérieux" et que la reconnaissance des syndicats était "à bien des égards mon idée". Mais dans le même temps, il a relevé que "si certains se montrent déraisonnables ou qu'un syndicat nous mène en bateau, on peut toujours déménager nos avions d'une base ou d'un pays".

Ce ton contraste avec la tendance à l'apaisement des derniers jours, a relevé Bernard Harbor, critiquant des "messages contradictoires" de la part de l'entreprise.

Réputé pour son franc-parler et ses critiques à l'égard de la concurrence comme de son propre personnel, Michael O'Leary, 56 ans, est depuis 23 ans à la tête de Ryanair.

La compagnie va en outre faire l'objet d'une enquête de deux puissantes commission parlementaires britanniques concernant les conditions de travail de ses employés. Les commissions vont notamment se pencher sur les affirmations des employés qui se disent sous-payés, obligés d'acheter leur uniforme et de verser des pénalités lorsqu'ils quittent la compagnie, expliquent leurs présidents dans une lettre adressée à Ryanair.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
bayrou
François Bayrou, baladin un jour, renaissant toujours
PORTRAIT CRACHE - François Bayrou, député, maire de Pau et plusieurs fois ministres, est surtout figure d’une opposition opportuniste. Éternel candidat malheureux à la...
20 avril 2024 - 10:45
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.