Sanctions américaines : Boeing ne livrera pas d'avions à l'Iran

Auteur:
 
Par AFP - New York
Publié le 06 juin 2018 - 19:08
Image
Boeing, qui a reçu des commandes d'Iran Air et d'Aseman Airlines, deux compagnies iraniennes, pour un montant total de 20 milliards de dollars, ne livrera pas ces appareils après le retrait des Etats-
Crédits
© / AFP/Archives
Boeing, qui a reçu des commandes d'Iran Air et d'Aseman Airlines, deux compagnies iraniennes, pour un montant total de 20 milliards de dollars, ne livrera pas ces appareils après l
© / AFP/Archives

L'avionneur Boeing, qui a reçu des commandes d'Iran Air et d'Aseman Airlines, deux compagnies iraniennes, pour un montant total de 20 milliards de dollars, ne livrera pas ces appareils après le retrait des Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien, a indiqué mercredi à l'AFP un porte-parole.

"Pour être clair sur les commandes, nous n'avons encore livré aucun appareil à l'Iran et vu que nous n'avons plus de licence pour commercer avec l'Iran, nous ne livrerons aucun appareil" à Téhéran, a affirmé par courriel ce porte-parole.

Il a insisté sur le fait que Boeing n'avait jamais comptabilisé dans son bilan ces commandes, parmi les plus gros contrats signés par une entreprise étrangère après l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien.

Boeing et Iran Air, la compagnie nationale, avaient signé en décembre 2016 leur plus gros contrat depuis près de 40 ans, portant sur l'achat de 80 appareils d'une valeur de 16,6 milliards de dollars.

L'avionneur américain avait également finalisé un contrat d'une valeur de 3 milliards de dollars portant sur la vente de 30 appareils 737 MAX à la compagnie aérienne Aseman Airlines. La livraison était prévue entre 2022 et 2024.

Boeing avait alors indiqué que ces contrats allaient permettre de conforter des "dizaines de milliers" d'emplois aux Etats-Unis.

Mais le 8 mai, l'administration Trump avait décidé de rétablir l'intégralité des sanctions imposées à Téhéran, conséquence du retrait américain de l'accord sur le nucléaire.

Il avait été donné une période de 90 à 180 jours aux entreprises américaines et celles ayant accès au système financier américain pour résilier les anciens contrats noués en Iran. Il leur était également interdit d'en conclure de nouveaux.

Outre Boeing, d'autres entreprises américaines (General Electric) et étrangères (la major pétrolière française Total et le constructeur automobile français PSA Peugeot Citroën) ont commencé à organiser leur sortie d'Iran.

La pression est désormais sur Airbus, qui a enregistré des commandes de compagnies aériennes iraniennes (Iran Air Tour, Zagros Airlines) pour 100 avions au total, dont des A320neo, valorisés à près de 10 milliards de dollars.

L'avionneur européen a des usines aux Etats-Unis, et un nombre important de pièces installées dans ses appareils sont fabriquées sur le sol américain, ce qui soumet automatiquement Airbus aux sanctions de Washington.

Dans l'ensemble, c'est un coup dur pour l'industrie aéronautique parce que l'Iran aura besoin de 400 à 500 avions de ligne dans la prochaine décennie, selon l'Organisation iranienne de l'aviation civile.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Bezos
Jeff Bezos : le Lex Luthor de Seattle veut devenir le Dark Vador de l’univers
PORTRAIT CRACHE - S’il se fait plus discret que certains de ses compères milliardaires, Jeff Bezos n’en garde pas moins les mêmes manies, les mêmes penchants et surtou...
04 mai 2024 - 13:17
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.