Action devant la Pitié-Salpêtrière pour dénoncer la vétusté du matériel aux urgences

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Par AFP - Paris
Publié le 13 décembre 2019 - 14:52
Mis à jour le 15 décembre 2019 - 12:14
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Des salariés à La Pitié-Salpêtrière manifestent le 13 décembre 2019 dans la rue
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© DOMINIQUE FAGET / AFP
Des salariés à La Pitié-Salpêtrière manifestent le 13 décembre 2019 dans la rue
© DOMINIQUE FAGET / AFP

Une quinzaine de soignants ont sorti vendredi du matériel médical usagé et défectueux sur le trottoir du boulevard de l'Hôpital, devant la Pitié-Salpêtrière à Paris, pour dénoncer la vétusté des équipements avec lesquels ils doivent travailler, ont constaté des journalistes de l'AFP.

"Ça suffit, on ne peut plus travailler, il n'y a pas de dialogue et on est en souffrance. Nous interpellons la population car, si ça continue, il va se passer ce qui se passe aux États-Unis et il faudra sortir la carte bleue pour se faire soigner", a déclaré Asdine Aissiou, aide-soignant syndiqué à la CGT.

A ses pieds, des lits, des chaises, des brancards déposés sur le trottoir à l'occasion de cette action à l'appel de l'intersyndicale FO-CFTC-CGT-SUD "avec les salariés de toutes catégories", précise-t-il.

Les manifestants ont décidé de "rester là jusqu'à ce qu'on nous dégage".

"Regardez avec quoi on doit travailler", "c'est les soldes, tout à 10 euros", "on ne peut plus travailler dans des conditions pareilles", crient-ils, de même que "à l'hôpital, il y a trop de travail, à l'extérieur il y a des chômeurs".

"On se sent en danger, quand on est seul avec 25 patients et qu'on part répondre à un coup de sonnette, on ne peut pas intervenir s'il y a un arrêt cardiaque", regrette Aziz Rharib, de FO. "Je suis sûr qu'il y a déjà eu des décès mais que l'hôpital le cache", assure-t-il.

Au-delà, pour cet aide-soignant, l'annonce en détails de la réforme des retraites mercredi par le Premier ministre ne passe pas. Édouard Philippe "a annoncé que la pénibilité allait rentrer en compte dans le calcul de la retraite des aides-soignants mais oublie tout le reste du personnel médical", critique M. Rharib, réclamant le "retrait non négociable de la réforme".

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