Affaire Mouzin : Fourniret "n'est pas passé" formellement "aux aveux", selon l'avocat de la famille

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Par AFP - Paris
Publié le 28 novembre 2019 - 11:03
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Michel Fourniret, mis en examen dans l'enquête sur la disparition d'Estelle Mouzin en 2003, lors de son procès pour sept homicides à Charleville Mézières le 30 avril 2008
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© ALAIN JULIEN / AFP/Archives
Michel Fourniret, mis en examen dans l'enquête sur la disparition d'Estelle Mouzin en 2003, lors de son procès pour sept homicides à Charleville Mézières le 30 avril 2008.
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Michel Fourniret, mis en examen mercredi dans l'enquête sur la disparition d'Estelle Mouzin en 2003, n'est "pas passé" formellement "aux aveux" mais des charges "très importantes" pèsent sur lui, a assuré jeudi à l'AFP l'un des avocats du père de la fillette.

Lors de son audition mercredi par la juge d'instruction, Michel Fourniret "n'a pas donné d'éléments précis" sur son implication dans la disparition de la fillette, a déclaré Me Didier Seban, précisant parler sur la base des premiers éléments portés à sa connaissance.

"Il n'est pas passé aux aveux mais est resté évasif, comme souvent", a complété l'avocat. Avec Michel Fourniret, "il faut parfois attendre longtemps pour avoir des aveux, on l'a vu dans les affaires Parrish et Domece", deux jeunes femmes tuées en 1988 et 1990.

Malgré l'absence d'aveux formels, "les charges sont très importantes" à l'encontre du tueur en série, a estimé Didier Seban. "Cela explique qu'il ait été mis en examen par la juge d'instruction".

Michel Fourniret, entendu pendant près de trois heures mercredi par la juge Sabine Khéris, qui a récupéré fin juillet l'enquête sur la disparition d'Estelle Mouzin, a été mis en examen pour "enlèvement et séquestration suivis de mort".

C'est la première fois que le tueur en série, entendu à plusieurs reprises depuis la disparition de la fillette à Guermantes (Seine-et-Marne) le 9 janvier 2003, est formellement mis en cause dans cette affaire.

L'"ogre des Ardennes", déjà condamné à la perpétuité pour les meurtres de huit jeunes femmes ou adolescentes, avait toujours nié toute implication dans la disparition d'Estelle Mouzin, expliquant qu'il se trouvait ce jour-là à son domicile de Sart-Custinne, en Belgique.

En guise d'alibi, le tueur en série invoquait un appel téléphonique passé à son fils le soir des faits pour son anniversaire. Ce dernier n'avait alors pas décroché mais l'appel avait été attesté par des relevés téléphoniques.

Cette version a cependant été fragilisée par les récentes déclarations de son ex-épouse Monique Olivier. Entendue jeudi dernier par la juge Khéris, elle avait raconté avoir elle-même passé ce coup de téléphone, à la demande de son mari.

"Nos attentes, c'est évidemment d'avoir des indications pour retrouver Estelle très rapidement. (...) Il faut que, maintenant, on mette les moyens pour retrouver son corps et très vite", a souligné mercredi la seconde avocate du père d'Estelle Mouzin, Me Corinne Hermann.

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