Assises de Paris : début du procès du premier attentat jihadiste en prison

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Par AFP - Paris
Publié le 19 novembre 2019 - 12:20
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Le procès d'un Tchétchène naturalisé français, accusé d'avoir été "émir" d'un groupe jihadiste en Syrie et d'avoir formé des combattants aux explosifs entre 2012 et 2015 s'est ouvert jeudi devant la c
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© DAMIEN MEYER / AFP/Archives
Le procès de Bilal Taghi, un détenu radicalisé jugé pour le premier attentat jihadiste commis en prison en 2016, s'est ouvert mardi matin devant la cour d'assises spéciale de Paris
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Le procès de Bilal Taghi, un détenu radicalisé jugé pour le premier attentat jihadiste commis en prison en 2016, s'est ouvert mardi matin devant la cour d'assises spéciale de Paris.

L'accusé de 27 ans, cheveux courts et courte barbe brune, est installé dans le box des accusés, regard vers le sol. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité pour avoir tenté d'assassiner deux surveillants de la prison d'Osny (Val-d'Oise) au nom du groupe Etat islamique.

Cette attaque, violente et déterminée, fut un traumatisme pour l'administration pénitentiaire et allait conduire à repenser entièrement le traitement des détenus radicalisés en France.

En soutien aux deux surveillants blessés, le directeur de l'administration pénitentiaire Stéphane Bredin a pris place au côté de ses agents et de leurs familles, parties civiles au procès.

Condamné six mois plus tôt à cinq ans de détention pour un départ avorté en Syrie, Bilal Taghi avait reconnu avoir voulu tuer un "représentant de l'Etat français" et expliqué qu'il voulait "passer à l'acte immédiatement au nom de Daech", sans attendre sa sortie de prison.

"Franchement, il y a des chances que je porte à nouveau atteinte aux intérêts de la France si j'en ai l'occasion", avait-il déclaré aux juges d'instruction.

Cette attaque avait été minutieusement préparée: Bilal Taghi avait confectionné un couteau artisanal et, alors qu'il sortait en promenade le 4 septembre 2016, il avait frappé un premier gardien au niveau de la carotide puis blessé un second surveillant venu au secours de son collègue.

Les deux surveillants étaient parvenus à se mettre à l'abri. Resté dans un couloir, en attendant les Eris, les équipes d'intervention de la pénitentiaire, Bilal Taghi avait trempé son doigt dans le sang d'un surveillant qui maculait le sol et tracé un cœur sur une vitre.

Quand les Eris arrivent, le détenu s'empare d'un chariot de distribution de repas et fonce sur les agents en criant "Allah Akbar", couteau levé en main. Touché par une balle en caoutchouc, il est rapidement maîtrisé.

Le procès est prévu jusqu'au 22 novembre.

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