Trappes : l'enquête confirme le profil psychologique "perturbé" de l'auteur

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Par AFP - Versailles
Publié le 28 août 2018 - 14:26
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Un cordon de police à Trappes, au sud-ouest de Paris, le 23 août 2018
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© Thomas SAMSON / AFP
L'enquête après l'attaque au couteau jeudi à Trappes (Yvelines) confirme que son auteur avait un "profil psychologique perturbé".
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L'enquête après l'attaque au couteau jeudi à Trappes (Yvelines) confirme que son auteur avait un "profil psychologique perturbé", alors qu'une des victimes est toujours entre la vie et la mort, a-t-on appris mardi auprès du parquet.

Kamel S. a tué sa mère, 71 ans, ainsi que sa sœur, 49 ans, et blessé très grièvement une passante dans cette commune populaire à l'ouest de Paris.

Si les faits ont été rapidement revendiqués par le groupe État Islamique, la justice a jusqu'ici estimé que le caractère terroriste de l'attaque n'était pas établi: le parquet antiterroriste n'a pas été saisi et une enquête a été ouverte au parquet de Versailles notamment pour "assassinat et tentative d'assassinat".

"Les premières auditions de l'entourage (de Kamel S.) font état d'un profil psychologique, voire psychiatrique, perturbé", a précisé mardi une source au parquet, précisant que les "investigations techniques" sur le matériel informatique et la téléphonie se poursuivaient.

Le pronostic vital de la troisième victime, âgée de 66 ans, était "toujours engagé" mardi matin, "malgré une évolution favorable", a ajouté cette source.

Alertées par le voisinage, les forces de l'ordre avaient retrouvé l'homme de 36 ans retranché dans le pavillon familial, criant de l'intérieur: "Allah Akbar, si vous rentrez je vous fume". Ressortant de la maison, il avait ensuite "refusé d'obtempérer" aux sommations des policiers qui ont fait feu.

Chauffeur de bus, Kamel S. avait été licencié en octobre 2016 pour avoir violé l'obligation de neutralité liée à sa fonction.

Fiché pour radicalisation islamiste, une procédure pour apologie du terrorisme avait été engagée, mais finalement classée sans suite. Kamel S. avait une seule condamnation à son casier pour une désertion dans l'armée en 2003.

Séparé de sa compagne et de ses trois enfants, il vivait chez sa mère à Trappes.

Mais la famille connaissait des tensions autour de l'héritage paternel: Kamel S. avait déposé une plainte pour abus de confiance contre ses deux sœurs, classée sans suite en 2017, selon une source proche de l'enquête.

Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, qui s'était rendu jeudi sur place, avait déjà parlé d'un profil de "déséquilibré" davantage que d'un "engagé" pouvant répondre aux "ordres et consignes" d'une organisation jihadiste telle que l’État islamique.

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