Tuerie à la préfecture : Castaner reconnaît des "failles" et exclut de démissionner

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Par AFP - Paris
Publié le 06 octobre 2019 - 15:07
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Photo non datée de Mickael Harpon, l'informaticien qui a assassiné 4 personnes au sein de la préfecture de police de Paris le 3 octobre 2019 avant d'être tué
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Christophe Castaner le 17 septembre 2019 à Marseille
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Le ministre de l’Intérieur a admis dimanche que la tuerie de la préfecture de police a mis en évidence des "failles" dans le suivi de Mickaël Harpon, l'assaillant proche de l'islam radical qui a tué quatre de ses collègues, mais a exclu de présenter sa démission, réclamée à droite et à l'extrême droite.

"Évidemment, il y a eu des failles (...). Évidemment, il y a eu du dysfonctionnement", a estimé Christophe Castaner sur TF1, trois jours après l'attaque meurtrière perpétrée par cet informaticien de 45 ans, en poste dans une unité de renseignement de la préfecture de police.

Le ministre a notamment déploré qu'aucun "signalement" ne soit remonté aux autorités de la préfecture après que Mickaël Harpon a justifié dès juillet 2015 devant des collègues l'attentat contre Charlie Hebdo, qui avait eu lieu quelques mois auparavant.

Selon M. Castaner, un policier en charge de la radicalisation avait alors rencontré les collègues de M. Harpon et leur avait demandé "expressément s'ils voulaient faire un signalement administratif". "Ils auraient décidé de ne pas faire de signalement", a affirmé le ministre de l'Intérieur, estimant que "le dysfonctionnement se fait à ce moment-là".

Critiqué pour avoir affirmé jeudi, quelques heures après l'attaque, que l'assaillant n'avait "jamais présenté de difficultés comportementales" ni le "moindre signe d'alerte", le ministre a tenté de se justifier dimanche.

"Je suis affirmatif dans le fait qu'aucun signe n'était apparu dans le dossier administratif de l'individu qui laissent penser qu'il puisse être radicalisé. Je vous le redis et je le dis hélas car si un signe était apparu, peut-être aurions nous pu éviter cela", a déclaré le ministre, dénonçant le "procès politique" instruit par ceux qui réclament sa démission ou dénoncent son incompétence.

"La question (de la démission) se pose-t-elle? Non", a ainsi affirmé M. Castaner, qui a déjà reçu le soutien du Premier ministre. Dans les colonnes du JDD, Edouard Philippe a ainsi dit avoir "toute confiance" en son ministre, déjà mis sous pression à plusieurs reprises depuis son arrivée à Beauvau à l'automne 2018.

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