Attentat de Magnanville : quatre personnes toujours en garde à vue, dont une policière

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Par AFP - Paris
Publié le 12 avril 2018 - 10:58
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Quatre personnes, dont une policière, étaient toujours en garde à vue jeudi matin dans l'enquête sur l'assassinat d'un commissaire adjoint et de sa compagne en 2016 à Magnanville (Yvelines), a-t-on appris de source judiciaire.

Interpellées lundi, leur garde à vue peut durer jusqu'à 96 heures, soit jusque vendredi.

Les enquêteurs cherchent à savoir comment le tueur Larossi Abballa, 25 ans, abattu par les forces de l'ordre après avoir revendiqué son acte au nom du groupe jihadiste État islamique (EI), a choisi ses victimes et localisé leur adresse.

Parmi les suspects interrogés par la sous-direction antiterroriste (Sdat) de la police judiciaire se trouvent une policière de 48 ans, ex-responsable départementale du syndicat Alliance, et ses deux enfants de 26 et 30 ans qui présenteraient des signes de radicalisation.

Mina B., une jeune femme hébergée au printemps 2016 dans la famille de la policière, est également entendue.

Cette dernière, âgée de 25 ans et fichée "S" (pour "sûreté de l'Etat"), est déjà mise en examen et placée en détention provisoire depuis octobre dans une enquête distincte, soupçonnée d'avoir aidé une candidate au jihad en zone irako-syrienne.

Lors d'une perquisition à son domicile en avril 2017, les policiers ont retrouvé une clé USB d'où avait été effacée une liste remontant à 2008 de 2.626 agents des renseignements français. A ce stade, les enquêteurs ne savent pas si elle a consulté ce fichier sur lequel ne figure pas les noms des deux victimes de Magnanville, Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider, assassinées à coups de couteaux sous les yeux de leur fils de 3 ans le 13 juin 2016.

Egalement interpellé lundi, le frère de Mina B. a été remis en liberté mercredi soir. Mardi, un homme de 33 ans avait déjà été relâché.

Trois suspects sont déjà mis en examen dans cette enquête.

Condamnés en 2013 aux côtés d'Abballa dans une filière afghano-pakistanaise de recrutement au jihad, Charaf Din Aberouz, 31 ans, et Saad Rajraji, 28 ans, sont soupçonnés d'avoir pu lui apporter un soutien logistique. Mais les enquêteurs ne retiennent pas leur complicité directe dans l'attaque, et ils ont finalement été relâchés sous contrôle judiciaire.

En revanche, ils pensent avoir identifié un possible "deuxième homme": Mohamed Aberouz, 24 ans. Ce frère cadet de Charaf Din Aberouz a été mis en examen pour "complicité d'assassinats terroristes" et incarcéré.

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