Attentats du 13-Novembre à Paris : Alexandra D., fausse victime présumée, jugée mardi

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Par AFP - Paris
Publié le 01 octobre 2018 - 15:57
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Alexandra D. (au second plan), soupçonnée d'être une fausse victime des attentats du 13 novembre 2015 à Paris, au Palais de Justice de Paris le 19 juillet 2018
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© GERARD JULIEN / AFP
Alexandra D. (au second plan), soupçonnée d'être une fausse victime des attentats du 13 novembre 2015 à Paris, au Palais de Justice de Paris le 19 juillet 2018
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Soupçonnée d'être une fausse victime des attentats du 13 novembre 2015 à Paris, Alexandra D., qui s'était faite porte-parole des "terrasses" parisiennes, comparaît mardi devant la justice française pour escroquerie et faux témoignage.

Cette jeune femme de 32 ans, sous contrôle judiciaire depuis fin juin, est notamment soupçonnée d'avoir escroqué à hauteur de 20.000 euros le Fonds de garantie des victimes de terrorisme et autres infractions pénales (FGTI) entre janvier 2016 et mai 2017.

Elle était inscrite sur la "Liste unique des victimes" établie par le parquet, ce qui lui avait ouvert des droits à l'indemnisation.

Peu après les attaques jihadistes qui avaient fait 130 morts le 13 novembre 2015, elle avait déclaré se trouver sur la terrasse du Carillon, l'un des deux premiers bars touchés par des fusillades, avec deux amis qui avaient, selon elle, été tués.

Elle expliquait avoir pris une rafale de kalachnikov dans le coude, qui lui avait laissé une cicatrice après le "retrait de la balle" en janvier 2016, photos à l'appui sur les réseaux sociaux.

Mais des incohérences dans son récit avaient éveillé l'attention et conduit à l'ouverture d'une enquête. A plusieurs médias le 14 novembre 2015, la jeune femme expliquait ainsi qu'elle était une habituée du Carillon, mais n'y était pas le soir des attaques.

Très investie dans l'association de victimes Life for Paris, Alexandra D. aimait rencontrer les responsables officiels lors des cérémonies, où elle était facilement identifiable avec sa couronne fleurie.

Elle avait été interviewée et photographiée par l'AFP en novembre 2017 dans le cadre d'un article sur les victimes ayant eu recours au tatouage comme "thérapie".

Contactés par l'AFP, ses avocats n'ont pas souhaité s'exprimer avant l'audience.

Life for Paris et le FGTI se sont constitués parties civiles, comme l'Association française des victimes du terrorisme (AFVT), qui reproche à Alexandra D. des faits d'escroquerie à son propre préjudice.

Selon Guillaume Denoix de Saint Marc, directeur général de l'association, la jeune femme avait participé à un stage thérapeutique d'une semaine dans un hôtel en Normandie, organisé et financé par l'AFVT, "puis était restée en contact avec ce groupe en continuant à lui mentir".

Une quinzaine de personnes ont déjà été condamnées pour tentative d'escroquerie ou escroqueries liées aux attentats de 2015.

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