Bordeaux : foule réduite, pas de heurts pour l'acte 25 des "gilets jaunes"

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Par AFP - Bordeaux
Publié le 04 mai 2019 - 20:15
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Manifestation des gilets jaunes le 4 mai 2019 à Bordeaux
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© MEHDI FEDOUACH / AFP
Manifestation des "gilets jaunes" le 4 mai 2019 à Bordeaux
© MEHDI FEDOUACH / AFP

Environ 1.400 "gilets jaunes", selon la préfecture, ont défilé dans les rues de Bordeaux pour l'acte 25 du mouvement, canalisés par des forces de police moins nombreuses mais très mobiles qui ont bloqué les accès à l'hypercentre.

En début de soirée, la préfecture a précisé qu'il y avait eu "six interpellations, mais pas de dégradations commises".

La mobilisation, moindre depuis quelques semaines, était à peu près équivalente à celle du 1er mai pour une manifestation qui s'est déroulée sous la pluie, sans itinéraire précis et sans incidents.

Bordeaux, qui fut longtemps l'un des bastions du mouvement et théâtre de violents affrontements, peine à rassembler les foules qui, l'hiver dernier, convergeaient sur la ville depuis toute la Nouvelle-Aquitaine.

José, 61 ans, auxiliaire de vie scolaire dans l'agglomération bordelaise, reconnaît que "ça s'essouffle un peu. Il n'y a pas eu d'appels sur les réseaux sociaux après la forte mobilisation du 1er mai. Il y a aussi une lassitude pour beaucoup parce que dans la semaine y'a le boulot. Ca fait 25 semaines que nous avons arrêté de vivre pour défiler le samedi et retrouver au minimum une sorte de dignité".

Yannick, retraité bordelais de 69 ans, et "gilet jaune" de la première heure, constate lui aussi un essoufflement: "c'est difficile de maintenir la pression sur la durée mais on est toujours là. Aujourd'hui, c'est un temps de pause. Maintenant, le mot d'ordre c'est reprendre les ronds-points et assurer une présence jusqu'aux élections européennes en attendant d'autres temps forts comme la manifestation du 26 mai (jour du scrutin européen) qui se fera autour de la thématique des violences policières".

"Il faut trouver d'autres formules, marcher, toujours marcher, pourquoi?" renchérit Sylvie, fonctionnaire bordelaise de 58 ans. "Maintenant, il faut reprendre les ronds-points et plutôt viser des cibles stratégiques".

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