"C'est quelque chose de lourd que je porte", témoigne l'icône palestinienne Ahed Tamimi

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Par AFP - Nantes
Publié le 18 septembre 2018 - 18:24
Mis à jour le 19 septembre 2018 - 10:18
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La militante palestinienne Ahed Tamimi à la Fête de l'Humanité, à La Cournbeuve (Seine-Saint-Denis), le 16 septembre 2018
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© Christophe ARCHAMBAULT / AFP
Ahed Tamimi, l'activiste palestienne, lors de la Fête de l'Humanité à la Courneuve, le 16 septembre 2018
© Christophe ARCHAMBAULT / AFP

"Chaque mot que je dis, c'est un poids, une responsabilité, et donc c'est quelque chose de lourd que je porte", a expliqué mardi l'adolescente palestinienne Ahed Tamimi, qui parcourt la France pour témoigner de ses huit mois de détention en Israël.

Son arrestation, pour avoir giflé deux soldats israéliens, et sa détention ont fait d'elle une icône de la résistance à l'occupation israélienne, ce qui "est une énorme responsabilité, très lourde à 17 ans", a souligné la jeune fille rousse au visage grave et au regard brillant.

Après la Fête de l'Humanité, en région parisienne ce week-end, Ahed Tamimi, accompagnée de ses parents et de deux de ses frères, se trouvait mardi à Nantes, où elle a été reçue par le président du département de Loire-Atlantique, Philippe Grosvalet.

Elle doit également se rendre à Rezé, une commune limitrophe de Nantes et prendre la parole lors d'une réunion publique dans la soirée, des rencontres qui lui permettront de demander à ses interlocuteurs de "faire encore plus pression sur Israël pour le droit des Palestiniens et pour trouver une solution à la question palestinienne".

Durant ses premiers jours en France, Ahed Tamimi, qui voyageait pour la première fois depuis sa libération fin juillet, a observé que "les jeunes Français peuvent poursuivre leurs études, peuvent sortir, ils peuvent faire ce qu'ils projettent".

A l'inverse, "un jeune Palestinien, s'il a le rêve par exemple de faire une année d'étude universitaire, il peut se retrouver soit blessé, soit emprisonné et donc son projet ne verra pas le jour", a-t-elle affirmé.

La jeune Palestinienne a dit avoir elle-même dû retarder son inscription à l'université. Elle souhaite y "étudier le droit international pour pouvoir accéder aux instances juridiques internationales afin de défendre la cause palestinienne".

Après Nantes, Ahed Tamimi se rendra à Grenoble, Nancy puis en Grèce, Espagne, Algérie et Tunisie avant de revenir dans son village de Nabi Saleh occupé par Israël depuis plus de 50 ans, ont indiqué des bénévoles de l'Association France Palestine Solidarité, qui accompagnaient la famille Tamimi.

Dans tous ces endroits, l'adolescente a affirmé qu'elle avait à cœur de faire entendre que "les Palestiniens veulent se libérer et qu'ils veulent vivre comme tous les autres peuples en liberté".

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