Détenus terroristes ou radicalisés : création d'une unité de suivi des sortants
Edouard Philippe a annoncé vendredi la création d'une "cellule spécifique" afin de suivre, à leur sortie de prison, les détenus terroristes ou radicalisés, un suivi devenu l'un des défis de la lutte antiterroriste.
Cette cellule sera placée au sein de l'Unité de coordination de la lutte antiterroriste (UCLAT) et associera le renseignement pénitentiaire, a précisé le Premier ministre lors d'un discours au siège de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine).
Environ 450 détenus terroristes ou radicalisés devraient être libérés d'ici fin 2019, a encore indiqué M. Philippe en dévoilant le nouveau plan de lutte contre le terrorisme.
Le Premier ministre a annoncé que le gouvernement allait "également renforcer le suivi des personnes placées sous contrôle judiciaire". "Le recours à l'assignation à résidence sous surveillance électronique mobile sera facilité".
"Par ailleurs, le non-respect du contrôle judiciaire par les personnes mises en examen pour faits de terrorisme doit entraîner une réponse judiciaire systématique", a-t-il ajouté.
"D'ici au mois de septembre, une instruction interministérielle sera adressée aux procureurs de la République, aux services pénitentiaires et à l'ensemble des services d'enquêtes et de renseignements afin de sécuriser le partage d'information en cas d'incident dans le respect des mesures de contrôle judiciaire", a précisé M. Philippe.
Le gouvernement a également annoncé un renforcement du renseignement pénitentiaire. Créé en février 2017, le Bureau national du renseignement pénitentiaire suit actuellement 3.000 personnes et transmet ses informations aux services de renseignement intérieurs. Une note de renseignement sur les "sortants" a été créée pour les profils terroristes islamistes (TIS).
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