Deux policiers soupçonnés de radicalisation désarmés en Ile-de-France

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Par AFP - Paris
Publié le 11 octobre 2019 - 17:27
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Un trentenaire qui conduisait une camionnette volée est décédé après avoir été touché par le tir d'un policier qui tentait de l'interpeller à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis)
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Deux policiers en poste en Ile-de-France ont été désarmés en raison de soupçons de radicalisation, a indiqué vendredi 11 octobre la préfecture de police de Paris
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Deux policiers en poste en Ile-de-France "ont été désarmés" en raison de "soupçons de radicalisation", a-t-on appris vendredi auprès de la préfecture de police de Paris (PP), confirmant une information du Parisien.

"Une demande de suspension a été faite pour l'un d'entre eux", a-t-on ajouté de même source, sans plus de précisions sur le lieu d'affectation et le grade des deux agents.

Cette décision intervient après l'attaque meurtrière perpétrée la semaine dernière à l'intérieur de la préfecture de police par Mickaël Harpon, un employé soupçonné de radicalisation islamiste.

Informaticien, Mickaël Harpon s'occupait de la maintenance de la direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP).

Selon un rapport interne de la DRPP, cet agent administratif converti à l'islam depuis une dizaine d'années avait justifié en 2015 auprès de certains de ses collègues l'attentat de Charlie Hebdo sans faire l'objet d'un signalement "formel".

Relevant un "dysfonctionnement de l'Etat", le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner avait estimé que les alertes sur le comportement de M. Harpon n'avaient pas été faites "au bon niveau" et "au bon moment".

Lors de son audition par la commission des Lois de l'Assemblée nationale, le ministre avait donné une liste de ce qui pouvait permettre d'identifier une adhésion à l'islam politique radical.

Dans une note interne datée du 7 octobre dont l'AFP a eu connaissance, le préfet de police de Paris, Didier Lallement, détaille, lui, "les signes et indices" pouvant "justifier de déclencher une procédure de signalement": "Des changements physiques, vestimentaires et alimentaires, le refus de serrer la main du personnel féminin, un rejet brutal des habitudes quotidiennes, un repli sur soi, le rejet de l'autorité et de la vie en collectivité", énumère-t-il.

"L'objectif d'un signalement, explique le préfet de police, est de protéger, non seulement, ces (personnels) contre eux-mêmes, mais également leur environnement professionnel et la population contre de possibles comportements violents voire criminels".

"En cas de détection de signes d'une possible radicalisation d'un agent, il appartient de la signaler immédiatement et directement à sa hiérarchie", écrit-il.

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