Hausse des agressions physiques envers les personnes LGBT

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Par AFP - Paris
Publié le 13 mai 2019 - 10:06
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Manifestation contre l'homophobie en novembre 2018 à Rouen
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© CHARLY TRIBALLEAU / AFP/Archives
Manifestation contre l'homophobie en novembre 2018 à Rouen
© CHARLY TRIBALLEAU / AFP/Archives

Plus d'une personne sur cinq se définissant comme LGBT (lesbienne, gay, bi, trans) déclare avoir été victime d'une agression physique au cours de sa vie, selon une étude de l'Ifop.

Au total, 22% des LGBT ont déjà fait l'objet d'une agression physique à caractère homophobe (gifles, coups...), selon cette enquête réalisée par la fondation Jasmin Roy-Sophie Desmarais, en partenariat avec la Fondation Jean-Jaurès et la Dilcrah (Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT), et dont l'AFP a obtenu une copie.

C'est une "hausse significative" de cinq points, souligne l'Ifop, par rapport à sa dernière étude sur le sujet, publiée en juin 2018.

Au cours des douze derniers mois, le nombre de victimes de violences physiques a doublé entre juin 2018 (3%) et avril 2019 (7%). Plus inquiétant: 60% d'entre elles admettent avoir pensé à se suicider au cours de l'année écoulée.

La tendance est en revanche stable concernent les injures (29%,+1 point), les destructions de biens (21%,=) ou encore les attouchements à caractère sexuel (22%,-2 pts).

Au total, plus d'une personne LGBT sur deux (55%, +2 pts) déclare avoir fait l'objet d'une agression homophobe, quelle qu'elle soit, au cours de sa vie.

Dans la majorité des cas, l'agresseur est un homme (78%), de moins de 30 ans (75%), qui agit en présence d'un groupe (61%), même si peu de victimes disent avoir été agressées par plusieurs personnes en même temps (21%).

Signaler les faits dans un commissariat (27%), porter plainte officiellement (20%) ou chercher de l'aide auprès d'une association LGBT (19%) reste une attitude minoritaire chez les victimes, selon l'étude.

Cet "environnement homophobe" conduit de nombreuses personnes LGBT à adopter des "stratégies d'invisibilité", comme éviter de se tenir la main (62%) ou de s'embrasser (63%) en public, et des "stratégies d'évitement", comme ne pas se rendre dans certains quartiers (37%) ou rentrer seul chez soi (33%), observe l'Ifop.

Ces résultats, dévoilés à quatre jours de la journée mondiale de lutte contre l'homophobie et la transphobie, le 17 mai, seront présentés mardi à Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat en charge de l'égalité entre les femmes et les hommes.

L'étude a été réalisée par l'Ifop, avec un questionnaire en ligne du 12 mai au 24 avril 2019, auprès de 1.229 personnes homosexuelles, bisexuelles et transgenres, âgées de 18 ans et plus et résidant en France métropolitaine, représentant un échantillon représentatif selon la méthode des quotas.

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