"Jeter de cintres" à Paris pour le droit à l'avortement

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Par AFP
Publié le 28 septembre 2017 - 22:10
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Quelques centaines de personnes se sont rassemblées à Paris pour défendre le droit à l'avortement le
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Quelques centaines de personnes se sont rassemblées à Paris pour défendre le droit à l'avortement le 28 septembre 2017
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Quelques centaines de personnes se sont rassemblées jeudi soir à Paris pour défendre le droit à l'avortement dans tous les pays, procédant à des "jeter de cintres", objet naguère utilisé pour des avortements clandestins et devenu un symbole, a constaté une journaliste de l'AFP.

Les manifestants, en majorité des femmes, étaient rassemblés place de la République et scandaient: "dans tous les pays, avortement libre et gratuit".

Ils portaient des pancartes sur lesquelles était écrit : "nous avons tous droit à l'avortement", "Mon corps, mon choix", "IVG/PMA même combat" ou encore "gardez vos rosaires loin de nos ovaires".

De nombreux syndicats et associations étaient représentés, comme Act up, Zéromachos, l'alliance des femmes pour la démocratie ou encore les Effronté-e-s.

Pour Caroline Rehbi, coprésidente du Planning familial, "il faut se mobiliser pour toutes les femmes". "En France on est plutôt bien loti", mais "entre 6.000 et 7.000 femmes avortent à l'étranger chaque année car elles ont dépassé le délai légal de 14 semaines".

D'autres rassemblements étaient organisés dans une vingtaine d'autres villes françaises et ailleurs en Europe, selon les organisatrices.

Des représentants du collectif organisateur, baptisé "Avortement: les femmes décident", prévoyaient de déposer une pétition au Parlement européen, à Bruxelles. Cette pétition demande que "toutes les femmes d'Europe aient accès aux mêmes droits et aux même délai, 22 semaines, pour avorter", selon la représentante du Planning familial.

Après avoir jeté un cintre place de la République, Alice, 21 ans, étudiante dans une école de commerce, jugeait "incroyable et inadmissible qu'au XXIe siècle, toutes les femmes ne puissent pas disposer de leur corps".

Pour Virginie, 46 ans, militante de la Ligue des droits de l'Homme, "le conservatisme revient en force en Europe, il faut être vigilants, les droits des femmes sont précaires".

Dans l'UE, l'avortement est totalement interdit à Malte. En Pologne, il n'est permis qu'en cas de viol, d'inceste, de danger pour la vie de la mère ou de malformation irréversible du foetus, et il n'est également toléré que dans des cas très restrictifs à Chypre.

L'Irlande a annoncé l'organisation en 2018 d'un référendum sur l'avortement, actuellement illégal dans ce pays sauf en cas de menace pour la vie de la mère.

Selon des chiffres de l'association Osez le féminisme, 22 millions de femmes avortent clandestinement dans le monde chaque année, et au moins 47.000 d'entre elles meurent des suites de ces avortements.

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