La collection d'art impressionniste Emil Bührle exposé au musée Maillol

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Par AFP - Paris
Publié le 23 mars 2019 - 14:05
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Un visiteur regarde le tableau de Paul Gauguin, "Nature morte au couteau" (1901) pendant une visite de l'exposition de la collection Emil Bührle au Musée Maillol à Paris, le 18 mars 2019
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© FRANCOIS GUILLOT / AFP
Un visiteur regarde le tableau de Paul Gauguin, ""Nature morte au couteau" (1901)" pendant une visite de l'exposition de la collection Emil Bührle au Musée Maillol à Pais, le 18
© FRANCOIS GUILLOT / AFP

Le musée Maillol accueille un bel ensemble d'œuvres impressionnistes et post-impressionnistes de la Collection Emil Bührle, du nom d'un industriel allemand installé en Suisse et qui a rassemblé une des collections particulières les plus importantes en Europe.

De cet ensemble de 600 œuvres, réuni entre 1937 et 1956 à Zurich, l'exposition (jusqu'au 21 juillet) en présente dans le cadre feutré du Musée Maillol une soixantaine, pour la plupart de grands maîtres français: Manet, Degas, Renoir, Monet, Cézanne, Pissarro, Gauguin, Toulouse-Lautrec, Bonnard, Vuillard, Braque, Derain, mais aussi Van Gogh et Picasso.

De très beaux Manet comme "Le Suicidé" ou "Les Hirondelles", la "Petite Irène" de Renoir, "Le Garçon au gilet rouge" et "Le jardinier Vallier" de Cézanne, "Messaline" et "Au lit" de Toulouse-Lautrec, apportent des regards nouveaux sur ces peintres.

Dans un cadre plus modeste et avec moins de promotion médiatique, cette exposition fait le pendant de l'exposition de la collection du Britannique Courtauld, exposé actuellement à la Fondation Vuitton, qui porte sur la même période.

En attendant son emménagement dans une extension du Kunsthaus de Zurich, la Collection Bührle a déjà voyagé depuis 2017 à la Fondation de l'Hermitage à Lausanne et dans trois musées au Japon.

Emil Bührle, parti en Suisse en 1924 réorganiser une usine de machines-outils de son beau-père, sera incité pendant la guerre par les autorités suisses à livrer des armes à l'Allemagne nazie. Il s'enrichit considérablement et acquiert alors 76 œuvres sur le marché suisse et cinq chez Wildenstein à Paris.

En 1945, l'usine de Bührle est sur la liste noire des Alliés et 13 œuvres spoliées sont trouvées chez lui. L'industriel restituera les 13 œuvres. Mais ce passionné d'art de tempérament très secret en rachètera aussitôt 9 à leurs propriétaires, dont le marchand d'art Rosenberg. L'essentiel de sa collection sera rassemblée dans les dernières années de sa vie.

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