La famille des "explorateurs de l'espace" réunie en congrès

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Par AFP
Publié le 16 octobre 2017 - 09:45
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L'astronaute Thomas Pesquet à bord de la Station spatiale internationale, le 22 novembre 2016
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© - / ESA/NASA/AFP/Archives
L'astronaute Thomas Pesquet à bord de la Station spatiale internationale, le 22 novembre 2016
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Ils sont Américains, Russes, Canadiens, Européens ou encore Japonais...: cent astronautes se réunissent en congrès à Toulouse à partir de ce lundi, l'occasion pour eux de discuter des vols actuels et d'évoquer les missions futures vers l'espace lointain.

Venus de 17 pays, ils appartiennent à l'Association des explorateurs de l'espace (ASE) qui regroupe 400 astronautes et cosmonautes, de 37 pays, sur les quelque 500 en vie actuellement.

Pour rejoindre ce club sélect, il faut avoir été au moins une fois en orbite autour de la Terre dans un vaisseau spatial.

"Alors que j'étais dans la Station spatiale internationale, j'ai reçu un e-mail m'invitant à rejoindre l'association", raconte à l'AFP l'astronaute français Thomas Pesquet. "J'ai répondu +oui+ tout de suite", ajoute le Normand rentré en juin de l'ISS (Station Spatiale Internationale) dans laquelle il a passé six mois.

"Cette association est vraiment le seul forum où les astronautes du monde entier peuvent parler ensemble de leurs vols passés, de la préparation des prochains vols, des projets spatiaux futurs et des collaborations possibles", déclare l'astronaute Michel Tognini, représentant de la France au sein de l'ASE.

Cela faisait 32 ans que la France n'avait pas accueilli ce congrès dont la toute première édition avait réuni 25 astronautes et cosmonautes dans un château à Cernay près de Paris en 1985.

L'association Space Explorers a été créée "alors que la guerre froide entre l'Est et l'Ouest n'était pas encore terminée", indique à l'AFP le cosmonaute roumain Dumitru Prunariu qui était l'un des participants à ce premier congrès.

L'ASE est née à l'initiative d'astronautes américains et de cosmonautes russes "qui avaient de la Terre une vision différente de celle des politiciens car depuis l'espace ils avaient vu la planète dans son unité", poursuit ce cosmonaute qui a effectué un vol orbital sur Soyouz en 1981.

- La Lune et Mars -

Au fil du temps, "nous sommes devenus comme une "grande famille", ajoute le cosmonaute.

Space Explorers est une association indépendante à but non lucratif basée aux Etats-Unis, mais avec des déclinaisons régionales.

Le congrès mondial des astronautes est organisé sur une base annuelle par l'association et les institutions nationales du pays hôte.

Cette année, le Congrès se tient jusqu'à vendredi à la Cité de l'Espace de Toulouse, qui fête ses vingt ans.

Pour sa 30e édition, il a retenu comme axe thématique "L'espace est mon futur". Une devise imaginée par une écolière toulousaine.

Elle se décline en "deux grands thèmes", a souligné Jean-Baptiste Desbois, directeur général de la Cité de l'Espace. "L'exploration de mondes inconnus, les astronautes étant les Christophe Colomb d'aujourd'hui" et "l'importance de protéger la Terre, qui semble si fragile vue depuis l'espace".

Pendant la semaine, les congressistes vont notamment parler de l'ISS mais aussi des projets spatiaux du futur.

"Il y a un regain d'intérêt pour envoyer l'homme dans l'espace", note Jean-Yves Le Gall, le président de l'agence spatiale française Cnes.

Lors du 68è congrès international d'astronautique (IAC) qui s'est tenu fin septembre à Adélaïde (Australie), "il a été beaucoup question d'exploration avec des missions envisagées vers la Lune et vers Mars. Ce qui me frappe, c'est que dans tous les cas, il y a des astronautes. C'est un peu la revanche des vols habités sur les missions automatiques", dit-il à l'AFP.

Parmi les participants au Congrès, il devrait y avoir Owen Garriott qui a volé au début des années 1970 dans la première station spatiale américaine Skylab, le Russe Vladimir Titov ou Jean-Loup Chrétien, premier Français à être allé dans l'espace en 1982.

Plusieurs astronautes femmes comme Julie Payette, la nouvelle Gouverneure générale du Canada et Claudie Haigneré, ancienne ministre française sont annoncées ou déjà là.

Il y aura aussi des astronautes japonais. En revanche, les taïkonautes chinois ont fait savoir qu'ils ne pourraient finalement pas être présents pour des raisons d'agenda.

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