La procureure générale de Paris "regrette" le renvoi du procès Tron

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Par AFP
Publié le 19 décembre 2017 - 15:09
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La procureure générale de Paris Catherine Champrenault a déclaré mardi qu'elle regrettait le renvoi du procès de l'ex-secrétaire d'Etat Georges Tron, qui ne devrait pas reprendre, selon elle, avant "le deuxième semestre 2018".

Le procès pour viols en réunion de Georges Tron a été renvoyé sine die vendredi, à la demande de la défense, par le président de la cour d'assises de Seine-Saint-Denis, quatre jours après son ouverture. Ce dernier notamment a été critiqué pour sa manière de mener les débats.

De leur côté, les parties civiles et l'avocat général ont concédé que le procès ne pouvait plus se poursuivre, compte tenu notamment du retard pris dans l'avancée de l'audience. Mais ils ont vivement critiqué la défense de George Tron, parlant notamment de "terrorisme judiciaire".

"Je regrette ce renvoi", a confié Catherine Champrenault lors d'une rencontre avec des journalistes. "Les parties civiles sont parties assez désespérées de ce procès. Il faut respecter les échéances. Et respecter les échéances, c'est ne pas polluer le débat en faisant incident sur incident", a-t-elle poursuivi.

Au total, 50 témoins devaient être entendus au cours de ce procès qui devait durer 9 jours, a souligné Mme Champrenault. "La date et la durée de l'audience avaient été négociées avec l'ensemble des parties. (...) On ne pouvait pas se permettre de perdre des jours", a-t-elle expliqué. Or "deux jours ont été consacrés à des incidents".

"Le débat judiciaire, ce n'est pas l'intimidation, le rapport de force, la violence verbale, l'insulte. On peut dire les choses en respectant son adversaire. Les grands avocats ont toujours su le faire. (...) Il y a une décence à adopter dans le prétoire", a-t-elle encore dit, sans citer aucun nom d'avocat en particulier.

"Au-delà du jeu des avocats, les parties civiles et les accusés ont droit à un débat équitable. L'équité, c'est respecter la contradiction", a insisté Catherine Champrenault.

Quant aux présidents de tribunaux ou de cour, "je souhaite qu'ils fassent respecter la sérénité d'audience", a-t-elle encore dit.

Interrogée sur la date du procès, elle a estimé qu'il ne se tiendrait "pas avant le deuxième semestre 2018, ne serait-ce que pour des questions d'agenda des avocats".

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