Mort de Steve Maia Caniço : recours de la LDH contre une interdiction de manifester à Nantes

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Par AFP - Paris
Publié le 02 août 2019 - 16:53
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La Ligue des droits de l'Homme (LDH) a saisi, en urgence, le juge administratif, afin d'obtenir la suspension d'un arrêté interdisant une manifestation samedi dans le centre ville de Nantes en hommage à Steve Maia Caniço, a annoncé vendredi à l'AFP son avocat Arié Alimi.

Ce recours devait être examiné vendredi à 17H00, a indiqué à l'AFP le tribunal administratif de Nantes.

Plusieurs appels ont été diffusés sur les réseaux sociaux pour rendre hommage au jeune homme, disparu dans la nuit du 21 au 22 juin alors qu'il assistait à un concert en bord de Loire, à Nantes, et retrouvé mort lundi dans le fleuve.

Le préfet de Loire-Atlantique, Claude d'Harcourt, a justifié l'interdiction de manifester dans le centre ville de Nantes en expliquant qu'il ne voulait pas que des "individus volent à la collectivité le moment d'émotion qui est souhaité par tous les amis de Steve" Maia Caniço.

M. d'Harcourt a ajouté qu'il disposait "d'informations concordantes sur la volonté d'un certain nombre de groupes d'activistes d'en découdre avec les forces de police, avec les institutions publiques".

La disparition du jeune homme a suscité une vive émotion et des critiques sur l'intervention des forces de l'ordre dans la nuit du 21 au 22 juin, là où avait lieu le concert de la fête de la musique auquel il assistait.

Dans son rapport publié mardi, l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), la "police des polices", a estimé qu'aucun "lien" ne pouvait être établi entre cette opération et la disparition du jeune homme de 24 ans.

Cette nuit-là, à 04H00, une vingtaine de policiers s'étaient rendus sur le quai Wilson à Nantes pour faire respecter l'heure limite de diffusion de la musique. Des échauffourées avaient éclaté, des participants au concert ont raconté avoir été aveuglés par un nuage de gaz lacrymogènes et certains ont chuté dans le fleuve.

Vendredi matin, le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a cependant reconnu qu'il y avait toujours un "questionnement sur l'utilisation des lacrymogènes" au cours de cette intervention policière.

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