Ouragan Irma : premiers retours à l'école lundi à Saint-Martin

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Par AFP
Publié le 29 septembre 2017 - 13:11
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Reprise des cours dans un lycée privé de Concordia, sur l'île de Saint-Martin, le 27 septembre 2017
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© Helene Valenzuela / AFP
Reprise des cours dans un lycée privé de Concordia, sur l'île de Saint-Martin, le 27 septembre 2017
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Trois semaines après l'ouragan dévastateur Irma, les premiers retours à l'école pour écoliers, collégiens et lycéens de Saint-Martin auront lieu lundi, selon les autorités, avec un "redémarrage progressif" avant un retour à la normale à la rentrée des vacances de la Toussaint.

Sur place, les recensements des besoins, des professeurs et instituteurs partis ou présents, ainsi que des élèves, est en passe de s'achever, ce qui permet aux services du rectorat d'envisager enfin une réouverture des établissements scolaires.

"Nous avons 64% du personnel qui est présent (en Guadeloupe et à Saint-Martin, ndlr) et 3.000 élèves sont venus spontanément se faire recenser sur place", a indiqué à l'AFP Nicole Dupuy, directrice de cabinet du recteur de l'Académie de Guadeloupe, dont l'objectif principal est "de faire sortir les enfants de la rue pour reprendre une vie normale d'écolier".

"Nous effectuons un dernier recensement et l'effectif manquant devrait être comblé par des recrutements de contractuels ou des renforts de Guadeloupe", a affirmé Michel Sanz, représentant du recteur à Saint-Martin et Saint-Barthélemy.

Au 27 septembre, 284 élèves ont déjà recommencé leur scolarité en Guadeloupe, qui a accueilli de nombreux sinistrés, et le recensement de ceux qui sont partis en métropole continue. "Mais sur un total de 8.600 élèves, très peu d'entre eux sont partis", assure Nicole Dupuy.

A l'antenne du rectorat de Saint-Martin, les visites se succèdent presque sans interruption : des professeurs qui viennent se faire recenser, d'autres qui se demandent quand revenir, puisqu'ils n'ont plus de logement.

Des psychologues spécialistes du choc traumatique du CHU de Lille proposent leur aide pour mettre en place des suivis particuliers pour les plus traumatisés.

- Des tentes et des "rotations" -

Rencontrée par l'AFP il y a quelques jours, une jeune enseignante venue de l'Hexagone et qui n'a pas quitté l'île pendant l'ouragan, avait expliqué n'avoir "qu'une hâte: c’est qu’on m'appelle pour aider, pour commencer ma mission d’éducation".

Au total, avait annoncé le gouvernement, 18 établissements scolaires sur 21 ont été plus ou moins détruits par l'ouragan et ses vents à plus de 350 km/h.

Si deux d'entre eux restent totalement inopérants, tous les autres "pourront recevoir une partie des élèves", certains avec "des rotations", selon Nicole Dupuy. Des tentes gonflables militaires, installées dans certaines écoles, serviront soit de salle de classe, soit d'accueil, soit, comme actuellement, de dispensaires médicaux.

L'accueil des enfants sera assuré quoi qu'il en soit pour tous les niveaux d'études, assure-t-elle.

Ces deux derniers jours, les professeurs ont bénéficié d'une formation pour apprendre à gérer la crise et éventuellement détecter des cas d'enfants traumatisés. Une cellule psychologique, composée de quatre psychologues et deux assistantes sociales, sera assurée en parallèle, pour permettre à tous, enfants comme professeurs de décharger leurs émotions et de faciliter les retours des professeurs sur l'île.

Un dispositif d'aide au retour a également été mis en place: billets d'avion au départ de Pointe-à-Pitre à tarifs réduits pris en charge par l'Académie, bourse aux logements pour héberger les professeurs sans domicile chez d'autres personnes, etc.

"Cela prendra du temps, mais je le répète, sortir les enfants de la rue permettra aussi aux parents de reprendre une activité et de relancer l'économie de l'île", a insisté Nicole Dupuy.

Le gouvernement a pour objectif "un retour à la normale" à la rentrée de la Toussaint. Le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé qu'il se rendrait à Saint-Martin à ce moment-là.

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