Urgences : toujours plus de 200 services en grève, mobilisation en baisse à Paris

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Par AFP - Paris
Publié le 02 août 2019 - 20:48
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Des professionnels de la santé participent à une mobilisation à Bordeaux, le 2 juillet 2019
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© GEORGES GOBET / AFP/Archives
Des professionnels de la santé participent à une mobilisation à Bordeaux, le 2 juillet 2019
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La grève des urgences démarrée mi-mars touchait toujours plus de 200 services vendredi, le collectif Inter-Urgences entendant "maintenir la pression" en dépit d'une baisse de la mobilisation à l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP), où cinq sites ont cessé le mouvement ces derniers jours.

Au total, 214 services étaient en grève vendredi, selon le président du collectif Inter-Urgences, Hugo Huon.

A l'AP-HP, d'où est parti le mouvement après une série d'agressions à Saint-Antoine, le taux de mobilisation "s'établit en moyenne à 20% depuis une quinzaine de jours", a indiqué la direction à l'AFP, contre 35% en mai.

Cinq sites "sont officiellement sortis de la grève", avec des protocoles d'accord signés à Trousseau, Robert-Debré, Béclère, à l'Hôpital Européen Georges-Pompidou et à la Pitié-Salpétrière, a-t-elle précisé.

"Ces accords déclinent les engagements pris au niveau national, au niveau de l'AP-HP et par les directions locales des groupes hospitaliers (...) en termes de sécurité, d'équipements, d'effectifs, de rémunérations et de fluidification de l'aval des urgences", a ajouté la direction.

"Dès le mois de juillet", l'ensemble des personnels (hors médecins) "exerçant à titre permanent" dans les 25 services d'urgences de l'AP-HP ont par ailleurs "perçu la nouvelle indemnité forfaitaire de risque" de 100 euros net mensuels, promise en juin par la ministre de la Santé Agnès Buzyn, a-t-elle souligné.

Reste qu'au niveau national, "il y a plus de services qui entrent en grève que de services qui en sortent", a insisté Hugo Huon.

Mi-juin, la ministre avait annoncé 70 millions d'euros, dont 55 pour financer la prime de risque et 15 pour faciliter les recrutements dans les services en tension cet été.

Mais nombre d'entre eux n'ont profité d'"aucun recrutement supplémentaire", a déploré Hugo Huon dénonçant "l'opacité" de la répartition de cette enveloppe, "insuffisante".

Le cas d'un septuagénaire, resté cinq jours sur un brancard aux urgences de Saint-Etienne (Loire), relayé cette semaine par les médias, a remis en lumière les difficultés rencontrées aux urgences.

En marge d'un déplacement jeudi, Agnès Buzyn a déclaré qu'elle rencontrerait "tous les acteurs" de ces services "début septembre pour d'abord voir si (ses) premières mesures ont bien été mises en oeuvre (...) et voir avec eux comment mettre en oeuvre les propositions faites par le rapport" commandé en juin au député LREM Thomas Mesnier et au professeur Pierre Carli, chef du Samu de Paris.

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