Bahreïn : des ONG de droits de l'Homme inquiets pour la santé d'un opposant

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Par AFP - Dubaï
Publié le 25 janvier 2018 - 14:10
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L'opposant bahreïni Nabil Rajab le 11 février 2015 à Manama
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© MOHAMMED AL-SHAIKH / AFP/Archives
L'opposant bahreïni Nabil Rajab le 11 février 2015 à Manama
© MOHAMMED AL-SHAIKH / AFP/Archives

Des organisations de défense des droits de l'Homme ont déclaré jeudi craindre pour la santé du célèbre opposant bahreïni Nabil Rajab, en dénonçant une nouvelle fois le traitement des dissidents dans ce petit royaume allié de Washington.

Nabil Rajab, l'une des figures des manifestations de 2011 qui avaient lié Bahreïn au Printemps arabe, a été condamné à deux ans de prison en juillet dernier pour "propagation de rumeurs et de fausses nouvelles" lors d'interviews télévisées critiquant le pouvoir à Manama.

Il est également passible d'une peine de 15 ans de prison dans une autre affaire liée à des tweets, où il est accusé d'avoir critiqué l'Arabie saoudite et ses alliés, dont Bahreïn, pour leur rôle dans la guerre au Yémen.

Le Gulf Center for Human Rights, l'Organisation mondiale contre la torture (OMCT) et la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH) ont déclaré jeudi disposer d'une source crédible selon laquelle les autorités ont interféré dans le traitement médical de Nabil Rajab, alors que sa santé est fragile et qu'il a été hospitalisé à plusieurs reprises ces dernières années.

Il s'agit "d'une tentative manifeste de menacer sa sécurité et son intégrité", ont dénoncé ces organisations dans un communiqué conjoint.

"Nous craignons sérieusement pour sa vie", a déclaré le président de la FIDH, Dimitris Christopoulos.

Il n'a pas été possible d'obtenir immédiatement une réaction de responsables bahreïnis à ces déclarations.

Le communiqué conjoint a une nouvelle fois dénoncé les autorités de Bahreïn qui ont "emprisonné, torturé, intimidé, déchu de leur nationalité ou forcé à l'exil de nombreuses personnes s'étant opposées pacifiquement ou ayant critiqué les actions ou la politique" du pouvoir.

Le royaume de Bahreïn, siège de la Ve Flotte des Etats-Unis dans le Golfe, est dirigé par une dynastie sunnite.

Ce petit pays est secoué par des troubles sporadiques depuis la répression en 2011 de grandes manifestations de la majorité chiite qui demande des réformes.

Les autorités nient toute discrimination envers les chiites et accusent régulièrement l'Iran de former des "cellules terroristes" et de "déstabiliser" Bahreïn, ce que Téhéran dément.

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