Berlin : le Pussy Riot hors de danger après un probable empoisonnement

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Par AFP - Berlin
Publié le 18 septembre 2018 - 12:08
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Le PDG de l'hôpital Karl Mx Einhaeupl, le Dr Kai-Uwe Eckardt lors d'une conférence de presse à Berlin le 18 septembre 2018
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© Odd ANDERSEN / AFP
Le PDG de l'hôpital Karl Mx Einhaeupl, le Dr Kai-Uwe Eckardt lors d'une conférence de presse à Berlin le 18 septembre 2018
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Le militant du groupe contestataire russe Pussy Riot, Piotr Verzilov, hospitalisé à Berlin depuis dimanche, a "très vraisemblablement" été victime d'un empoisonnement d'origine inconnu mais se trouve aujourd'hui hors de danger, ont annoncé ses médecins allemands mardi.

Les expertises médicales réalisées à Berlin, ainsi que celle des médecins de Moscou, suggèrent "très vraisemblablement un cas d'empoisonnement", a indiqué Kai-Uwe Eckardt, médecin au grand hôpital de la Charité à Berlin lors d'une conférence de presse.

"Il se trouve hors de danger", a-t-il ajouté, même s'il est toujours en soins intensifs. Il est conscient et peut s'exprimer.

Le militant de 30 ans, qui a également la nationalité canadienne, était arrivé dans un état qualifié de "grave" à Berlin à bord d'un avion médicalisé dans la nuit de samedi à dimanche, accompagné de membres de sa famille et en provenance d'un hôpital de Moscou.

Ses proches avaient dénoncé une tentative d'assassinat par empoisonnement, pour le punir d'avoir envahi la pelouse pendant la finale de la Coupe du monde de football en Russie.

"Je pars du principe qu'il a été victime soit d'un acte d'intimidation, soit même d'une tentative d'assassinat" par empoisonnement, avait déclaré à Bild son épouse Nadeja Tolokonnikova, dont il vit séparé.

Selon M. Eckardt, le jeune homme souffrait de cette intoxication depuis une semaine quand il a été admis à l'hôpital berlinois. "Les symptômes dont il souffre peuvent avoir été provoqués par une incroyable diversité de substances", a expliqué le médecin, évoquant des plantes ou toutes sortes de drogues.

Les chances de déterminer la nature de ces substances "ne sont pas très élevées" a-t-il admis, car les analyses ont été réalisées six jours après l'empoisonnement.

Son hospitalisation intervient alors que l'affaire Skripal envenime à nouveau les relations entre les Occidentaux et Moscou.

Le gouvernement britannique accuse deux personnes qu'il présente comme des agents du renseignement militaire russe (GRU) d'avoir empoisonné en mars Sergueï Skripal et sa fille à Salisbury en Angleterre. Ces accusations sont rejetées par Moscou.

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