Canada : début du procès de la tragédie ferroviaire de Lac-Mégantic

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Par AFP
Publié le 02 octobre 2017 - 19:54
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Vue aérienne de l'incendie meurtrier provoqué par le déraillement d'un train transportant des hydroc
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Vue aérienne de l'incendie meurtrier provoqué par le déraillement d'un train transportant des hydrocarbures à Lac-Mégantic, au Québec, le 6 juillet 2013
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Le procès de trois anciens cheminots inculpés de négligence dans l'une des pires tragédies ferroviaires de l'histoire du Canada, qui avait fait 47 morts à Lac-Mégantic, au Québec en juillet 2013, s'est ouvert lundi.

L'ancien conducteur du train de la société Montréal, Maine & Atlantic, Thomas Harding, le contrôleur Richard Labrie et leur supérieur Jean Demaître ont plaidé non coupable aux 47 chefs d'accusation auxquels ils font face chacun pour "négligence criminelle".

Le procès, qui se déroule à Sherbrooke (Québec) devant un jury, devrait durer de trois à quatre mois et les accusés sont passibles d'une peine d'emprisonnement à perpétuité s'ils sont reconnus coupables.

Parqué sans surveillance au haut d'une colline, le convoi de 72 wagons-citernes remplis de pétrole s'était progressivement mis en branle dans la nuit du 6 juillet avant de prendre de la vitesse et dérailler au centre de Lac-Mégantic.

Presque tous les wagons avaient explosé, soufflant également une trentaine de bâtiments et forçant l'évacuation du tiers des 6.000 habitants de cette localité des Appalaches, située à 250 km à l'est de Montréal.

L'enquête du Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) avait permis d'établir que le conducteur, Thomas Harding, n'avait actionné les freins que sur cinq locomotives et deux wagons lorsqu'il avait stationné le convoi à une dizaine de kilomètres de la ville.

Les enquêteurs avaient aussi pointé du doigt le laxisme du ministère canadien des Transports dans sa surveillance de la société ferroviaire. Celle-ci avait "une faible culture de sécurité et n'avait pas de système de gestion de la sécurité fonctionnel pour gérer les risques", avaient déterminé les enquêteurs.

Un autre procès aura lieu ultérieurement pour déterminer la responsabilité de la société Montreal, Maine & Atlantic (MMA), qui s'est déclarée en faillite juste après la catastrophe.

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